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Juppé écarte l'idée de briguer la présidence de l'UMP

Mis sous pression par ses rivaux au sein du parti, Jean-François Copé s'est résigné à quitter ses fonctions dès le 15 juin, laissant place à un triumvirat intérimaire.

Le Monde

Publié le 27 mai 2014 à 09h22, modifié le 27 mai 2014 à 18h18

Temps de Lecture 2 min.

Mis sous pression par ses rivaux au sein du parti, le président de l'UMP s'est résigné à quitter ses fonctions dès le 15 juin.

L'affaire Bygmalion a fait exploser l'UMP. Il n'aura pas fallu vingt-quatre heures après les élections européennes pour que le parti de la droite se déchire. Mardi 27 mai, le bureau politique du parti a viré au règlement de comptes.

Sommé par François Fillon de quitter son poste de président, Jean-François Copé a plié en acceptant de démissionner au 15 juin. Un nouveau congrès devrait se tenir pour procéder à son remplacement. Sous pression, M. Copé avait d'abord dû se résoudre à l'organisation d'un congrès anticipé en octobre, lors duquel il ne pourrait pas se représenter, avant d'accélérer son départ. Son mandat devait courir jusqu'en novembre 2015.

Une direction collégiale transitoire va être mise en place. Ce sont les trois anciens premiers ministres Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon qui y siégeront. L'organisation des nouvelles instances est encore à peaufiner puisque l'ensemble de la direction de l'UMP a, elle aussi, présenté sa démission collective.

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Lors d'une brève conférence de presse à Bordeaux, le maire Alain Juppé a souhaité, mardi après-midi, que « le candidat à la présidence s'engage à ne pas être candidat aux primaires », en vue de la présidentielle de 2017. Il a lui-même écarté l'idée de briguer la présidence, un poste dont il a « épuisé les charmes ».

FILLON DÉGAINE SA DÉCLARATION

François Fillon et de nombreux cadres avaient mis M. Copé au pied du mur depuis que l'affaire Bygmalion a de nouveau rebondi. Dans une déclaration, mardi, l'ancien premier ministre avait dit au président actuel de l'UMP qu'il était de sa « responsabilité » de se retirer de la présidence :

« Ta responsabilité est de te mettre en réserve pendant la durée de l'enquête et de laisser une véritable direction collégiale conduire l'UMP jusqu'à un congrès extraordinaire refondateur qui permettra aux militants de choisir une nouvelle direction et de débattre sereinement de notre ligne politique. »

En cas de refus, M. Fillon avait menacé d'en tirer les conséquences.

« Je me retirerais des instances dirigeantes de l'UMP, car je ne saurais cautionner une gestion qui conduit inexorablement à notre disparition. »

Voici la déclaration de M. Fillon où l'ancien chef du gouvernement évoque un « incroyable gâchis » et un parti qui « va vivre au rythme des auditions des policiers et des magistrats ». Le responsable y emploie des expressions très fortes :

« Nous t'avons écouté avec attention, Jean-François, mais comment avoir confiance ? (...) Qui est responsable de cet incroyable gâchis, où est la vérité ? » (...) « Nous n'avons que quelques semaines pour sauver l'UMP du désastre ».

« TU PEUX PAS RESTER PRÉSIDENT »

Devant une cinquantaine de dirigeants du parti, M. Copé avait d'abord tenté de gagner du temps, en proposant de faire un audit du parti qui serait mené par René Ricol.

Mais un à un, des ténors du parti ont pris leurs distances. Après M. Copé, qui venait d'affirmer avoir été « abusé », Nathalie Kosciusko-Morizet a pris la parole – « Je ne peux pas te croire » – puis Xavier Bertrand Bertrand a enfoncé le clou :

« Tu peux pas rester président, c'est une question de survie. La question de notre présence au second tour de la présidentielle est en jeu. Il  faut un vote et un congrès. »

Une demande à laquelle M. Copé s'est finalement plié. Fragilisé par l'échec de la droite aux européennes face à un FN triomphant, M. Copé est un homme à terre. Après être passé pour un tricheur dans son duel fratricide avec François Fillon à l'automne 2012, il semble avoir tout perdu.

Politiquement, il se retrouve très isolé puisque son alliance de circonstance avec Nicolas Sarkozy, nouée à l'été 2012 contre l'ancien premier ministre, a volé en éclats.

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