Diversité : Google admet employer en majorité des hommes blancs

En matière de diversité, Google refuse la politique de l’autruche. C’est dans une attitude volontariste que le géant informatique a publié mercredi pour la première fois sur son blog officiel des statistiques sur la diversité et la mixité de sa masse salariale.

Le constat n’est pas brillant, reconnaît elle-même l’entreprise qui avait jusqu’ici refusé de se plier à l’exercice. En janvier 2014, Google employait au total - à travers le monde - 70 % d’hommes contre seulement 30 % de femmes. Aux Etats-Unis, où les statistiques ethniques sont autorisées, Google emploie des personnes « blanches » à 61 %, 30 % d’asiatiques, mais seulement 3 % d’hispaniques, 2 % de noirs, et 4 % de métisses de « deux origines ou plus ». Quant aux fonctions managériales, Google emploie à 79 % des hommes, à 72 % des blancs et à 23 % des asiatiques. Seuls 2 % des managers sont noirs et 1 % sont latinos.

« Nous avions tort » de ne pas vouloir dévoiler ces statistiques, reconnaît Google. « Google n’atteint pas les objectifs souhaités en termes de diversité, et cela est dur de répondre à ces problématiques si l’on n’est pas préparé à en discuter ouvertement, avec les faits », déclare l’entreprise américaine. Une démarche inédite jusqu’ici dans le monde des grandes entreprises de technologies. Google espère ainsi frapper un grand coup  : « être clair à propos de l’étendue du problème est déjà une part importante de la solution », affirme la multinationale.

Plus dur de recruter des femmes et des minorités ethniques

Ce faisant, Google identifie quelques facteurs d’explication  : les femmes ne représenteraient que 18 % des diplômés en ingénierie informatique aux Etats-Unis. De fait, lorsqu’on regarde les statistiques publiées par Google, elles ne comptent que pour 17 % des ingénieurs de la firme. De même, Google rappelle que les noirs et les latinos sont aux Etats-Unis beaucoup moins diplômés que les autres populations ethniques. Ils comptent pour moins de 10 % des diplômés à l’université.

Afin de faire bouger les lignes, Google indique investir dans l’éducation. L’entreprise a ainsi donné depuis 2010 plus de 40 millions de dollars à des associations qui promeuvent l’informatique auprès des femmes et des jeunes filles. Elle indique de même travailler de près avec des universités, où les populations noires sont majoritaires, afin d’élever le niveau des cours en ingénierie informatique.