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Vodafone explique comment 29 pays surveillent les utilisateurs de son réseau téléphonique

L'opérateur britannique publie son premier rapport de transparence globale.

Le Monde

Publié le 06 juin 2014 à 03h51, modifié le 06 juin 2014 à 08h30

Temps de Lecture 2 min.

Le britannique Vodafone, qui est l'un des tout premiers opérateurs mobiles mondiaux en nombre de clients (400 millions).

L'opérateur britannique Vodafone célèbre à sa manière le premier anniversaire des révélations sur la surveillance par Edward Snowden. Un article du Guardian paru dans la nuit du jeudi au vendredi 6 juin, annonce la publication par Vodafone de son premier rapport de transparence globale, intitulé « Law Enforcement Disclosure Report ».

Le texte détaille comment les autorités des vingt-neuf pays dans lesquels Vodafone opère utilisent son réseau téléphonique pour obtenir des données sur ses utilisateurs. Selon le Guardian, il s'agit du rapport le plus détaillé sur le sujet fourni jusqu'à présent par un opérateur téléphonique : si des entreprises comme Verizon et At&T ont dû, aux Etats-Unis, fournir des données pour la surveillance de leurs clients américains, il s'agit de la première fois qu'un opérateur publie ce type de renseignements de manière globale.

En tout, selon les chiffres de l'entreprise pour l'année 2013, ce sont 404 millions de personnes qui disposent d'un abonnement à Vodafone en Europe et dans le monde. En janvier 2014, Vodafone avait prévenu qu'il voulait publier un tel rapport, dans la lignée d'entreprises comme Google et Facebook qui avaient été mises en cause dans les scandales de surveillance par la NSA.

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Le texte fait le bilan des demandes de données et des pratiques de surveillance de son réseau effectuées par les autorités de 29 pays, parmi lesquels figurent le Royaume-Uni, l'Espagne, le Portugal, l'Italie, l'Allemagne, la République tchèque, la France, l'Australie, l'Egypte, l'Inde, ou encore le Qatar.

Vodafone confirme notamment l'existence de câbles secrets (« secret wires ») fournissant aux agences gouvernementales un accès direct à ses serveurs et à son réseau téléphonique, pour au moins six pays. Ces câbles sont, selon le rapport de Vodafone, utilisés par les autorités pour écouter et enregistrer des conversations, en direct ou en différé, et obtenir de nombreuses métadonnées (comme les lieux précis où sont passés les appels) sans que les autorités aient besoin de fournir de mandats légaux.

Vodafone ne souhaite pas donner la liste précise des pays concernés afin de ne pas menacer son personnel sur place. « Ces tuyaux existent. Ce schéma d'accès direct existe », assure au Guardian un responsable de la vie privée de Vodafone. Il indique qu'avec ce rapport Vodafone en appelle directement aux Etats afin que « les agences gouvernementales cessent d'utiliser ces accès directs pour obtenir des données sur les communications des gens ».

Vodafone rend également public le nombre de mandats émis en 2013 par les 29 pays obligeant juridiquement l'opérateur à leur fournir des données. Dans certains pays (le Royaume-Uni, l'Espagne, l'Italie), ces mandats se chiffrent par dizaines, voire des centaines de milliers. Vodafone explique par ailleurs ne pas pouvoir publier le nombre intégral de requêtes légalement émises, afin de ne pas se mettre hors la loi.

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