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BNP Paribas : trois hommes en colère

Cyrus Vance, Benjamin Lawsky, Eric Holder sont en pointe dans le combat contre BNP Paribas, accusé d'avoir violé l'embargo de Washington contre l'Iran, le Soudan, et Cuba.

B.B. , Mis à jour le
Le procureur fédéral de l'État de New York, Cyrus Vance.
Le procureur fédéral de l'État de New York, Cyrus Vance. © Reuters

Cyrus Vance. Il était de tous les plans-séquences face à Dominique Strauss-Khan devant les tribunaux new-yorkais et il aura son mot à dire dans l'affaire BNP Paribas. Le procureur fédéral de l'État de New York, 60 ans, est né dans les cercles du pouvoir (son père, Cyrus Vance senior, a participé à plusieurs gouvernements démocrates). Homme de droit avant tout, il peut se targuer d'avoir remporté quelques gros procès et d'avoir fait gagner à la ville de New York des centaines de millions de dollars contre la finance.
 
Benjamin Lawsky. À 44 ans et en tout juste trois ans le patron du Department of Financial services, le régulateur bancaire de l'État de New York, est devenu la terreur de Wall Street. Les grandes banques mondiales redoutent ce loup solitaire et fougueux, tout comme les autorités fédérales, avec lesquelles il entretient une "saine rivalité". Benjamin Lawsky a un pouvoir de vie ou de mort sur 4.400 banques et assureurs basés à New York. C'est lui qui octroie et retire les licences. BNP Paribas est clairement rentré dans son radar de justicier.
 
Eric Holder. Formé à Columbia, comme Barack Obama, et ancien juge, ce New-Yorkais de 64 ans a gravi les plus hauts échelons de l'administration américaine. Ministre de la Justice depuis 2009, il dit "surveiller personnellement l'évolution des enquêtes en cours" dans l'affaire BNP Paribas. Eric Holder veut donner des gages à l'opinion publique américaine qui réclame des têtes. Plus question pour lui de soutenir que les banques étaient trop grosses pour être poursuivies au pénal comme il l'avait fait pendant la crise des subprimes. Fera-t-il un exemple avec une banque étrangère?

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Lire aussi : Les États-Unis veulent des coupables

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Source: leJDD.fr

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