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IRAN

Des étudiants iraniens créent un drone qui sauve des vies

Quand les mots "Iran" et "drone" sont associés, on imagine une opération militaire iranienne ou une guerre avec les États-Unis ou Israël. Des étudiants iraniens sont à l'origine d'un projet à contre-courant de cette image : ils ont crée un drone... qui sauve des vies.  

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Quand les mots "Iran" et "drone" sont associés, on imagine une opération militaire iranienne ou une guerre avec les États-Unis ou Israël. Des étudiants iraniens sont à l'origine d'un projet à contre-courant de cette image : ils ont crée un drone... qui sauve des vies.  

Pars (qui signifie “la Perse”) est un drone qui détecte les naufragés, de nuit comme de jour, et leur lance une bouée de sauvetage pour qu’ils restent en vie jusqu’à l’arrivée des canots de sauvetage. Un système qui pourrait sauver des centaines de personnes dans la mer Caspienne, réputée pour ses courants dangereux. Le prototype testé a obtenu de si bons résultats qu’il commence à attirer l’attention à l’étranger.

 

Cette vidéo compare les performances d'un sauvetage avec ou sans drone. Le garde-côte seul parvient à secourir les personnes en danger en 1 minute et 33 secondes alors que le drone prend seulement 22 secondes.

 

Le drone en plein test.

"Les drones ont un large champ de vision et sont faciles à manœuvrer"

Mohammad Rigi est l’inventeur principal du drone "Pars". Il l’a conçu avec six autres étudiants pendant ses années à l’Université de Sharoud dont il a été diplômé l’année dernière.

 

Selon les chiffres officiels, 1 100 personnes se sont noyées dans la mer Caspienne au cours des quatre dernières années. Tout ce que nous avons entendu sur ces drames, qui touchaient parfois directement nos proches, nous a poussés à chercher une solution. Nous avons commencé à y réfléchir il y a quatre ans. Nous pensions d’abord construire des embarcations et des sous-marins, mais nous avons réalisé que le drone était le meilleur outil.

 

Test du drone de nuit.

 

Le problème avec les engins qui naviguent sur ou sous l’eau, c’est que leur champ de vision est réduit et qu’en cas de tempête ils peuvent se trouver coincés. Ils sont également difficiles à manœuvrer; s’ils dépassent accidentellement la personne en danger, faire demi-tour peut leur prendre un certain temps. Alors que les drones eux, ont un large champ de vision et sont faciles à manoeuvrer.

 

Les plans d'une nouvelle version du drone.

 

Notre drone est pour le moment équipé de trois bouées de sauvetage, pour être en mesure de venir en aide à trois personnes en même temps. Pendant nos recherches, nous avons réalisé que lorsque quelqu’un se noie, d’autres sont susceptibles d’être dans la même situation après avoir voulu lui venir en aide! Le drone possède de plus une caméra infrarouge, un détecteur de chaleur, un gyroscope et un GPS.

"Le rôle des gardes-côtes sera toujours aussi important"

Nous travaillons actuellement à la prochaine version de notre drone. Les nouveaux seront équipés de 15 bouées de sauvetage, qui ne se gonfleront qu’une fois dans les airs. Ils fonctionneront à l’énergie solaire et reliés à des satellites. Ils pourront également sillonner un champ de recherche plus large puisqu’ils seront basés sur une plateforme en mer, d’où ils pourront automatiquement s’envoler et partir scanner les zones à haut risque.

 

Le drone testé par temps venteux.

 

Tout ne sera pas pour autant automatisé. Le rôle des gardes-côtes sera toujours aussi important : ils restent les plus à même de repérer les personnes véritablement en danger. Le drone est surtout utile parce qu’il est rapide. Il peut intervenir avant que les gardes-côtes n’arrivent et procèdent aux soins.

"Nous avons tenté d’emprunter pour notre projet, mais on a voulu nous soutirer des pots-de-vin"

Notre invention a soulevé beaucoup d’enthousiasme, mais pour faire connaître notre produit, nous avons besoin de lever des fonds. Nous avons tenté d’emprunter de l’argent, mais on a voulu nous soutirer des pots-de-vin. Le Croissant Rouge Iranien a déclaré à la télévision qu’il achèterait 20 de nos drones, mais, depuis, nous n’avons eu aucune nouvelle. Nous avons eu plus de chance à l’étranger. Il y a deux semaines, nous avons donné une conférence en Hongrie. Nous y avons rencontré le gouvernement et les grands responsables industriels qui ont exprimé le souhait très sérieux d’investir pour que nos drones puissent être produits en masse. Nous avons également reçu des offres d’autres pays, que nous sommes en train d’étudier. Qu'importe le lieu où il sera construit. Nous espérons que notre technologie sauvera des vies et le plus tôt possible!”

 

 

L'un des premiers essais du drone en mer.

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