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Bygmalion : France Télévisions Publicité aurait passé près d'un million d'euros de contrats

La régie publicitaire du groupe audiovisuel a déclaré avoir conclu plusieurs contrats avec la société de communication entre 2009 et 2012. Le montant total atteindrait près d'un million d'euros selon "Le Canard enchaîné".

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Ces contrats avaient été passés par l'ex-patron de la régie publicitaire du groupe audiovisuel, Philippe Santini

Par Les Echos

Publié le 18 juin 2014 à 17:06

Nouveaux remous dans l'affaire Bygmalion. France Télévisions Publicité (FTP) a déclaré mercredi avoir conclu plusieurs contrats avec la société de communication Bygmalion entre 2009 et 2012, qui se monteraient au total à près d'un million d'euros, selon " Le Canard enchaîné".

Ces contrats avaient été passés par l'ex-patron de la régie publicitaire du groupe audiovisuel, Philippe Santini, qui n'en avait pas informé Rémy Pflimlin, devenu président du groupe audiovisuel en 2010, a assuré le groupe. Ce n'est que lorsque ce dernier a remplacé Philippe Santini par Daniel Saada, un ancien de Publicis, que ces contrats ont été rompus, Daniel Saada les jugeant "sans intérêt pour le groupe", selon la même source.

Des informations qui interviennent alors que mardi, Jérôme Lavrillieux - ancien directeur adjoint de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy - était en garde à vue et que Mediapart affirmait que la double comptabilité mise en place par Bygmalion aurait permis à l’équipe de Nicolas Sarkozy de dissimuler 17 millions d’euros.

Prestations variées

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"En octobre 2012, quelques semaines après mon arrivée comme directeur général de France Télévisions Publicité, j'ai mis fin aux contrats de prestations avec Bygmalion", a précisé Daniel Saad. Il a expliqué avoir découvert que FTP avait signé plusieurs contrats depuis 2009 avec Bygmalion, la société de Bastien Millot.

Or, ce dernier a été directeur délégué de la stratégie de France Télévisions de 2005 à 2008, sous la présidence de Patrick de Carolis - pdg de 2005 à 2010- qui a été mis en examen pour favoritisme dans cette affaire et a suspendu son activité à l'antenne de France 3. La maison mère de FTP, France Télévisions, avait conclu à partir de 2008 des contrats avec Bygmalion pour des prestations variées.

"Remy Pflimlin n'était pas au courant"

Un premier contrat de 2009-2010 confiait à Bygmalion le soin d'accompagner l'ouverture du capital de FTP, envisagée à l'époque, puis en janvier 2012 un deuxième contrat visait à gérer l'image de la régie. Daniel Saada précise y avoir mis fin en octobre 2012, avec une dernière facture payée en janvier 2013. "Remy Pflimlin n'est pas responsable de ces contrats, il n'était pas au courant", a-t-il déclaré.

Daniel Saada a cité trois autres contrats entre FTP et Bygmalion de 2009 à 2011 : une convention de mécénat pour un musée au Canet, fief de la députée-maire Michèle Tabarot, amie de jean-François Copé, pour 40.000 euros, et deux contrats en 2009-2010. Le directeur général de FTP dispose du statut de mandataire social et peut passer des contrats sans en informer sa maison mère, a souligné Daniel Saada.

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