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Les éléphants du Mozambique décimés par le braconnage

De 480 à 900 éléphants ont été tués dans le nord du Mozambique entre 2011 et 2013, selon WWF, qui demande une action internationale.

Le Monde

Publié le 19 juin 2014 à 16h09, modifié le 19 juin 2014 à 16h16

Temps de Lecture 2 min.

Deux éléphants africains, le 10 juin 2014, dans un parc de Zambie.

Après un comptage aérien des éléphants du Mozambique, le WWF tire la sonnette d'alarme. L'ONG spécialisée dans la protection de la faune sauvage s'alarme d'une population décimée par centaines par le braconnage.

De 480 à 900 éléphants ont été tués dans le nord du Mozambique entre 2011 et 2013. Ce pays est pointé depuis des années pour son piètre bilan en matière de protection des animaux. « Au parc national de Quirimbas (sur la côte nord-est), près de la moitié des éléphants observés depuis le ciel fin 2013 était des carcasses. Une action internationale d'urgence est nécessaire », a plaidé le WWF dans un communiqué.

Selon l'administration du parc, interrogée en avril par l'AFP, 80 % des éléphants tués à Quirimbas sont des jeunes, moins prudents que leurs aînés. « Le marché de l'ivoire explose. Tout le monde essaye d'en avoir », a expliqué l'administrateur Chande Baldeu. L'ivoire est vendu 50 dollars (36,70) le kilo localement à des intermédiaires, soit 500 dollars par défense, et cela représente tellement d'argent que « des gens qui ne braconnent pas habituellement ou sans lien avec des acheteurs essayent d'attraper des éléphants ».

Les populations locales aident ces braconniers en indiquant la localisation des éléphants, prédateurs redoutables pour l'agriculture vivrière locale. Selon le WWF, « le Mozambique est désormais l'un des hauts lieux du massacre d'éléphants et de transit de l'ivoire en Afrique, en plus d'être une juteuse plateforme de transit et d'exportation de cornes de rhinocéros vers les marchés asiatiques ».

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LES FRONTIÈRES POREUSES, LA CORRUPTION, LE MANQUE DE COORDINATION INSTITUTIONNELLE

Genève doit accueillir en juillet une réunion sur le trafic d'ivoire, dans le cadre de la Convention sur le commerce international des espèces menaces d'extinction (Cites). « Le secrétariat de la Cites a pris contact avec le Mozambique pour aider les autorités mais a reçu une réponse a minima. Les gouvernements se réunissent le mois prochain à Genève (...) mais l'urgence du problème est sous-estimé. En particulier, la communauté internationale doit envoyer un message fort à la Thaïlande qui ne fait presque rien pour résoudre la question de son énorme marché libre de l'ivoire », explique le WWF.

D'autres ONG, Centro Vivo Terro et Wildlife Conservation Society (WCS), avaient déjà alerté l'an dernier sur l'ampleur du braconnage d'éléphants au Mozambique, chiffrant à un millier le nombre d'éléphants tués par an et redoutant leur extinction en huit à dix ans.

Les autorités de Maputo sont depuis des années sommées d'agir, alors que le braconnage n'était jusqu'à présent pas considéré comme un délit. Une nouvelle législation a été votée le 24 avril au parlement pour instaurer des peines de prison et de lourdes amendes. Reste à lutter contre les causes profondes du braconnage, selon le WWF, qui cite notamment la « faible surveillance, des frontières poreuses, la corruption, le manque de coordination institutionnelle, la législation existante, des conflits entre éléphants et population locale (...) et le manque de considération pour la faune sauvage de la population en général ».

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