De l'humanité au milieu de la haine. Le maire de Jérusalem Nir Barkat raconte sur son compte Facebook que Yishai Fraenkel, l'oncle de Naftali Fraenkel, l'un des adolescents israéliens assassinés en Cisjordanie, a réconforté dimanche par téléphone Hussein Abou Khdeir, le père de Mohammed, le Palestinien, tué vraisemblablement par des extrémistes juifs en représailles à la mort du premier.

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Nir Barkat a lui-même parlé au père de la victime pour condamner l'assassinat de Mohammed au nom des Hiérosolymitains. C'est justement lors d'une visite à Naftali Fraenkel que le maire a pu s'entretenir avec le Palestinien.

Selon des propos rapportés par le site Times of israel, Yishai Fraenkel aurait exprimé au père endeuillé sa "profonde empathie avec sa douleur, d'une famille endeuillée à une autre famille endeuillée". "Je pense que c'est très bien qu'ils aient apparemment retrouvé les coupables. Nous exprimons notre dégoût absolu avec ce qui s'est déroulé. Il a accepté nos propos, c'était important pour lui d'entendre ça", a indiqué Yishai Fraenkel. "Il n'y a pas de différence entre ceux qui ont tué Mohammed et ceux qui ont tué nos enfants. Les uns comme les autres sont des meurtriers. Et ils doivent tous être considérés comme tels, au sens plein de la loi. Voilà ce que nous lui avons dit", a-t-il ajouté.

Deux Palestiniens au chevet des Fraenkel

La famille Fraenkel avait déjà publié un communiqué pour condamner la mort de Mohammed. "Il n'y a pas de différence lorsque le sang coule. Un crime est un crime ; il n'y a pas de justification, de pardon ou d'expiation possible pour un meurtre."

Parallèlement dimanche, deux Palestiniens de la zone d'Hébron, où les trois adolescents israéliens ont été assassinés, se sont rendus chez les membres de la famille Fraenkel, en compagnie d'un rabbin d'une colonie du Gush Etzion, pour les soutenir et leur dire que leur condamnation du meurtre de Mohammed avait "touché une grande partie du peuple palestinien".


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