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Orange se prépare à lancer une offre de contenus sur une clef connectée

Arnaud Montebourg veut voir dans cette initiative la réplique française à Netflix.

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Par Fabienne Schmitt, Solveig Godeluck

Publié le 9 juil. 2014 à 01:01

Orange n'a pas dit son dernier mot face à Google, Apple, Netflix et les autres. L'opérateur historique prépare, en effet, une offre de contenus « over the top », c'est-à-dire disponible sur n'importe quel réseau connecté à Internet, et accessible via une simple clef USB connectée en wi-fi.

Selon « L'Express », qui a révélé les détails de cette offre, Arnaud Montebourg a demandé à Orange de prendre la tête de la contre-offensive française face à Netflix. Cette clef serait un premier pas pour fédérer les acteurs tricolores. Chez Orange, on préfère faire profil bas. L'offre était en préparation bien avant que le gouvernement ne s'en mêle, et elle n'a pas l'ampleur d'un anti-Netflix. D'ailleurs, l'opérateur a trop peur de cannibaliser ses 9 millions de box pour la mettre ainsi en avant.

A l'étude depuis six mois, la clef a déjà son surnom : « Orangecast », pour rimer avec Chromecast, l'équipement similaire lancé par Google en Europe en mars. Canal+ offre pendant trois mois et sans limitation sa vidéo à la demande sur la clef de l'américain. Google s'est également rapproché de SFR, qui a distribué des Chromecast à la pelle et qui vient d'approfondir ce partenariat en lançant une box Android.

Musique, vidéos, cinéma...

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De son côté, Orangecast intégrerait plusieurs services de l'opérateur, comme le service de vidéo à la demande qui reprend l'intégralité de la programmation de ses chaînes de télévision Orange Cinéma Séries, son service de musique Deezer et pourquoi pas, aussi son site de partage de vidéos Dailymotion. L'intérêt d'un tel service est double : il permet de distribuer du contenu sans avoir à financer une box coûteuse (250 euros environ). Et aussi d'atteindre les clients de ses concurrents en France... ou ailleurs. Car la clef serait distribuée partout dans le monde. Orange devra cependant négocier avec ses ayants droit, car les droits des programmes s'acquièrent par territoire. Un travail long et fastidieux. Une chose est sûre : le projet Mercury d'Orange (son nom de code) ne peut pas être prêt avant l'arrivée de Netflix en France, à la rentrée.

Alors que Netflix s'étend dans une quarantaine de pays, les acteurs nationaux ne parviennent pas à s'entendre. Des tentatives ont été faites pour construire des services de vidéo à la demande communs. Mais TF1, M6, Canal+ et autres France Télévisions ne les ont jamais concrétisés. TF1 et M6 avaient envisagé, un temps, de proposer leurs séries américaines en vidéo à la demande par abonnement (SVOD), sans jamais trouver d'accord. Echec aussi, récemment, pour les discussions entre Orange et Canal+ pour une entrée de la chaîne cryptée au capital de Dailymotion. Il y a quelques jours, Nicolas de Tavernost, patron de M6, expliquait que pour rivaliser avec un opérateur comme Netflix ou Lovefilm (Amazon), « un système de SVOD européen pourrait être intelligent, mais pas un système français de SVOD. » C'est placer la barre encore plus haut.

F. Sc. et S. G.

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