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Manuel Valls parie sur l'essoufflement des « frondes » politiques et syndicales

Cent jours et pas d'abdication à l'horizon, bien au contraire. Le premier ministre a réussi à « avancer », son maître mot depuis douze semaines.

Publié le 09 juillet 2014 à 11h50, modifié le 09 juillet 2014 à 17h26 Temps de Lecture 4 min.

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François Hollande, Manuel Valls et Jean-Paul Delevoye participent à la conférence sociale pour l'emploi, au Palais d'Iena, à Paris, le 7 juillet.

Cent jours et pas d'abdication à l'horizon, bien au contraire. Manuel Valls, en poste à Matignon depuis un peu plus de trois mois, a dû faire face, mardi 8 juillet, à un double front sur sa gauche. Boycotté à la conférence sociale par les syndicats CGT, FO et FSU, combattu à l'Assemblée par une trentaine de députés PS qui se sont abstenus lors du vote du projet de loi de finances rectificative de la sécurité sociale, le premier ministre a néanmoins réussi à « avancer », son maître mot depuis douze semaines.

Mais à quel prix politique, à long terme, pour le gouvernement et pour le président de la République, alors que l'exécutif semble de plus en plus se couper d'une partie de la base électorale qui a fait sa victoire en 2012 ?

Qu'importent les tensions : pour l'instant, ça passe, semble dire M. Valls. Certes, plusieurs syndicats de poids ont claqué la porte de la conférence sociale, reprochant au premier ministre son approche du dialogue social. Mais au final, celui-ci a obtenu mardi un satisfecit général des partenaires sociaux restés à la grand-messe gouvernementale.

NE PAS « DONNER UNE PORTÉE EXCESSIVE »

« Elle a été assez constructive », a déclaré Pierre Gattaz, le président du Medef. « Il y a des avancées réelles, c'est pour cela que la CFDT se devait d'être présente. Il valait mieux être dans la salle qu'en dehors », s'est félicité le leader du syndicat, Laurent Berger.

Dans son discours de clôture, M. Valls a présenté une série de mesures qui, sans être spectaculaires, contentent tous les interlocuteurs qui avaient choisi de rester. La CFDT a ainsi acquis une extension du dispositif garantie jeunes, sorte de revenu de solidarité active (RSA) pour les moins de 25 ans, à 50 000 jeunes en 2015 puis 100 000 en 2017. Le syndicat des cadres CFE-CGC a obtenu des annonces sur une possible baisse de la taxation de l'épargne salariale. Et le Medef peut se féliciter du retour partiel des aides de 1 000 euros à l'embauche d'apprentis qui avaient été supprimées par le gouvernement Ayrault.

Minorant le boycott des autres syndicats en « geste ponctuel » auquel il ne veut pas « donner une portée excessive », M. Valls s'est même payé le luxe de remettre sur la table le sujet « sensible » des seuils sociaux, alors que M. Hollande n'en avait pas parlé lundi. Une négociation sur le sujet doit démarrer cet automne, à la grande satisfaction du patronat.

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