La jeune Pakistanaise Malala Yousafzai, devenue célèbre après avoir échappé en 2012 à une tentative d'assassinat des talibans, s'est rendue, lundi 14 juillet au Nigeria, pour demander au président, Goodluck Jonathan, de rencontrer les parents des 219 jeunes filles enlevées il y a trois mois par les islamistes de Boko Haram.
En visite express dans la capitale nigérianne, Abuja, au jour de son dix-septième anniversaire, Malala Yousafzai a réclamé publiquement la libération de ses « sœurs » : « Mon voeu d'anniversaire, cette année (…) est de voir [les lycéennes] rentrer chez elles ».
DES PARENTS « SANS ESPOIR »
Après avoir rencontré certaines des lycéennes ayant réussi à échapper aux islamistes, la lauréate 2013 du prix Sakharov pour les droits de l'homme s'est entretenue avec le président nigérian pour tenter de l'impliquer davantage dans ce dossier.
« J'ai demandé au président s'il était possible pour lui d'aller rendre visite aux parents et de voir ces filles, pour les encourager et pour leur assurer que leurs filles vont revenir. »
Les parents des victimes qu'elle a pu rencontrer lui ont semblé « sans espoir » et ont « besoin du soutien du président ». Selon elle, celui-ci a accepté de rencontrer certains des parents, et lui a promis que les jeunes filles disparues seraient bientôt de retour chez elles.
Trois mois après l'enlèvement de 276 jeunes filles dans leur lycée de Chibok, dans le nord-est du Nigeria, au moins 219 d'entre elles sont toujours portées disparues. Dès le lendemain du drame, M. Jonathan a été fortement critiqué pour son manque de réactivité et de compassion à l'égard des jeunes otages.
M. Jonathan, qui avait planifié un voyage à Chibok en mai, l'avait annulé à la dernière minute, et, depuis, il n'a pas communiqué sur une quelconque rencontre avec les familles des victimes de cet enlèvement qui a tant ému la communauté internationale.
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