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Bloqué en France, Artprice met le cap sur les Etats-Unis et flambe en Bourse

La cotation au Nasdaq de sa filiale américaine va permettre au groupe de lancer une plate-forme Internet de vente aux enchères d'œuvres d'art.

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Publié le 23 juillet 2014 à 11h36, modifié le 23 juillet 2014 à 15h00

Temps de Lecture 2 min.

Thierry Ehrmann, fondateur d'Artprice, en novembre 2004.

Faute d'avoir pu le faire en France, Artprice, leader mondial des bases de données sur le marché de l'art, va lancer aux Etats-Unis sa plateforme Internet de vente aux enchères d'ici à 2015, a indiqué, dimanche 20 juillet, Thierry Ehrmann, le président du groupe. Cette annonce a provoqué une flambée du titre de la société à la Bourse de Paris – le cours s'est envolé de plus de 30 % en trois séances.

Pour réaliser ce projet, Artprice va introduire sa filiale américaine Artprice Inc, bientôt rebaptisée Artmarket.com, au Nasdaq «ou sur tout autre marché anglo-saxon où les enchères d'art sur Internet bénéficient d'une réglementation cohérente vis-à-vis de l'économie numérique».

Par ces propos, M. Ehrmann vise le Conseil des ventes volontaires (CVV), un organisme qui, dit-il, l'empêche depuis deux ans de développer ses activités d'enchères en ligne « en créant des obstacles juridiques qui dépassent l'entendement pour un pays comme la France qui ne possède que 4 % du marché de l'art ».

CONTRAINTES INACCEPTABLES

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Artprice a lancé en 2004 une « place de marché » à prix fixe d'œuvres d'art – ne générant pas de chiffre d'affaires pour le groupe –, qui devait servir de rampe de lancement en 2012 pour ses activités de vente aux enchères en ligne, plus lucratives. Mais ce projet a été gelé à la suite de l'intervention du CVV.

S'appuyant sur la réglementation en vigueur depuis 2011, qui a pour objectif de mieux protéger les enchérisseurs, cet organisme veille à ce que seules les maisons d'enchères officiellement reconnues, c'est-à-dire celles ayant fait une déclaration auprès de ses services et employant un commissaire-priseur, puissent utiliser le terme « enchères » pour leurs activités en ligne. Autant de contraintes inacceptables pour M.Ehrmann. « Il est impossible de développer cette activité en France, donc nous allons à New York pour externaliser notre place de marché », résume-t-il.

EFFERVESCENCE

Le siège social d'Artprice demeurera en France, et la société restera cotée à la Bourse de Paris. A l'occasion de cette introduction – le calendrier n'est pas précisé –, 30 % du capital de sa filiale américaine seront proposés aux investisseurs pour un montant compris entre 90 et 120 millions de dollars (jusqu'à 90 millions d'euros). A l'issue de cette opération, Artmarket.com deviendra officiellement propriétaire de la plateforme d'enchères du groupe et, en échange, lui versera entre 7 et 9 millions d'euros par an.

Si M.Ehrmann ne veut pas perdre de temps, c'est parce que les ventes d'art sur Internet sont en pleine effervescence. Possédant une base de données qui fait autorité, il entend prendre une part « très conséquente » d'un marché qui s'annonce florissant. Selon les estimations de la Tefaf (The European Fine Art Fair) de Maastricht, les ventes en ligne, qui représenteraient environ 3,25 milliards de dollars, pourraient atteindre 13 milliards à l'horizon 2020.

En moins de trois ans, une vingtaine de sites de vente d'œuvres d'art ont vu le jour sur Internet, principalement aux Etats-Unis. Le géant Amazon a inauguré sa propre plateforme en août 2013. Le 14 juillet, Sotheby's s'est allié à eBay pour développer une autre plateforme permettant d'acquérir œuvres d'art, antiquités et objets de collection.

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