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Chine

Chine: la chute de Zhou Yongkang, symbole de la purge en cours

Zhou Yongkang, l’ex-numéro 1 des services de sécurité fait désormais l’objet d’une enquête pour corruption. Jusqu’à sa retraite, en 2012, il siégeait au comité permanent du bureau politique – le Saint des Saints du pouvoir communiste. Cet ex-homme clé du régime, grande figure de l’industrie pétrolière, avait disparu de la scène publique depuis décembre dernier, tombé en disgrâce pour avoir détourné des milliards d'euros avec son clan.

La presse chinoise officielle salue unanimement le futur procès de Zhou Yongkang.
La presse chinoise officielle salue unanimement le futur procès de Zhou Yongkang. REUTERS/Jason Lee
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Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt

L’enquête contre le camarade Zhou, vieil homme aux cheveux gominés et au regard glaçant, met fin à des mois de spéculations. Depuis le procès contre la « bande des quatre » et notamment la veuve de Mao en 1980, le Parti communiste ne s’est pas attaqué à un si haut dirigeant.

Un tabou brisé

L’agence de presse d’Etat Chine Nouvelle s’en félicite : « L’annonce d’une investigation contre l'ancien cadre Zhou Yongkang montre le courage et la détermination du parti communiste chinois de se purifier et de se gérer avec une discipline stricte », écrit l’éditorialiste de Xinhua. Et le China Daily titre : « Le top-tigre est en cage ! ».

Cette enquête brise un tabou : celui de l’immunité des cadres communiste, au-delà de leur retraite. C’est une véritable onde de choc qui traverse aujourd’hui le parti – personne ne peut plus compter sur la clémence de la commission de discipline.

Les « tigres » tombent, les « mouches » aussi

Au-delà du cas de Zhou Yongkang, il s’agit donc d’un avertissement aux cadres communistes. Un avertissement aux 86 millions de membres du Parti, miné par la corruption. Le président Xi Jinping a bien dit qu’il faut « utiliser un remède fort pour soigner une maladie grave ». Nous voilà donc dans cette lutte anticorruption « contre les tigres et les mouches ».

Selon le quotidien China Daily, au moins 38 tigres, c'est-à-dire des cadres de haut rang, font déjà l’objet d’enquêtes. Quant au « mouches », en 2013, plus de 180 000 membres du parti ont été sanctionnés. On assiste donc à une véritable purge politique.

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