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Le Parlement turc abandonne la réforme de la Constitution

Le Premier ministre turque Recep Tayyip Erdogan n'a pas réussi à mettre en place la réforme de la Constitution qu'il avait promis.

© ADEM ALTAN - IMAGEGLOBE

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Par Belga News

"La commission parlementaire qui était chargée de rédiger une nouvelle loi fondamentale n'a pu se mettre d'accord sur le moindre article depuis quatre mois [...] Il semble difficile de rédiger une nouvelle Constitution avant les élections générales", a déclaré Ahmet Iyiyama, un élu du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir.

Lundi, le président de l'Assemblée Cemil Cicek a fait savoir qu'il envisageait de se retirer de la commission, ce qui provoquerait sa dissolution de fait. Avant lui, le vice-Premier ministre Bülent Arinç avait aussi déploré lundi la paralysie de cette même commission, en pointant les membres du Parti républicain du peuple (CHP), le principal parti d'opposition, comme les principaux responsables de cet immobilisme.

Une réforme délicate

Depuis 2011, les quatre partis politiques représentés à l'Assemblée nationale s'étaient réunis pour tenter de remplacer l'actuelle Constitution, élaborée par les militaires après le coup d'Etat de 1980 et amendée plusieurs fois depuis.

Cette commission devait produire un nouveau texte avant les prochaines élections locales et présidentielle prévues respectivement en mars et en août 2014 mais ses travaux ont buté sur les fortes divergences qui séparent ses membres, notamment sur la reconnaissance des droits de la minorité kurde et la présidentialisation du régime.

Erdogan candidat à la présidence?

Même s'il n'a pas encore formellement fait acte de candidature, les adversaires d'Erdogan soupçonnent l'actuel chef du gouvernement de vouloir briguer la présidence, qui sera pour la première fois attribuée au suffrage universel direct l'an prochain. A plusieurs reprises, M. Erdogan s'est publiquement prononcé pour un renforcement des prérogatives du chef de l'Etat tandis que l'actuel président, Abdullah Gül, ne dispose que de pouvoirs symboliques.

Premier ministre depuis 2003, réélu haut la main en 2007 puis en 2011, M. Erdogan ne pourra pas se maintenir à son poste à l'issue des législatives de 2015, en raison d'une règle interne à son Parti de la justice et du développement (AKP) qui lui interdit de briguer plus de trois mandats de député.

 

RTBF (avec Belga)

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