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Démissions chez Franck Briffaut

VILLERS-COTTERÊTS (02). En mai, deux conseillères municipales FN quittaient leurs fonctions, à peine élues. La rumeur voudrait qu’un couple de la liste FN leur emboîte le pas.

Temps de lecture: 3 min

Deux démissions en mai au conseil municipal de Villers-Cotterêts. Pour ceux qui goûtent peu les idées du Front National, ces défections dans l’équipe de Franck Briffaut avaient de quoi réjouir. Une rumeur voudrait que deux autres conseillers municipaux, un couple, suivent la même voie que Cindy Jesson et Marie-Claude Dumoulin. Ces démissions n’auraient pas été actées pour un vice de procédure : les deux personnes concernées auraient envoyé une lettre commune au maire alors qu’il eut fallu deux lettres distinctes. Leur motivation : ne plus avoir à porter une étiquette et une vie politiques trop lourde à assumer.

« Certains prennent leurs rêves pour des réalités »

Impossible de vérifier ce bruit plusieurs fois entendu dans la cité de Dumas, les deux personnes concernées ne nous ayant pas répondu. Franck Briffaut, lui, dit « ne pas en avoir entendu parler. Depuis le temps que j’entends parler de démissions, ça ne vient pas. Je pense que certains prennent leur rêve pour des réalités ». Alors, facile d’être élu FN ? « Je ne dis pas que ça l’est. Ça l’est en tout cas moins que pour d’autres  ».

Si nous ne sommes pas parvenus, non plus, à joindre Marie-Claude Dumoulin, l’une des deux démissionnaires du mois de mai, Cindy Jesson, elle, explique : « Je suis partie pour des soucis de santé. C’était devenu trop lourd ». Elle avait quitté ses fonctions après avoir participé à un seul conseil, le 5 avril, et avait donné son pouvoir les 17 et 24 avril. Assumer son étiquette extrême droite dans sa vie de tous les jours, là n’était pas le problème : « Je suis toujours Front National. J’assume et je n’ai pas de problème avec ça ».

Michel Pestel, autre conseiller municipal FN, n’imagine pas que d’autres démissions pourraient suivre : « Ça m’étonnerait qu’il y ait encore des départs mais c’est vrai qu’on a des bâtons dans les roues. Les gens ne comprennent pas forcément et certains attendent le faux pas ». Lui se plaint d’incivilités : « Pneus, pare-brise et pare-chocs abîmés plus d’une fois ». Il y voit « une pression extérieure mais ce n’est pas pour ça que je baisserai les bras  ».

« Au contraire, on a les félicitations »

« Moi je suis assez connu dans Villers-Cotterêts », lance Claude Allart, son collègue, « et au contraire, on a les félicitations ». Lui et sa compagne « qui s’est présentée pour la deuxième fois sur la liste », n’ont selon lui « jamais eu de problème » à cause de leur étiquette politique.

S’ils étaient absents au conseil municipal du 20 juin, il sera intéressant de voir si les deux conseillers municipaux concernés – Aurélie Rouvillé et Jérôme Grumelart (le remplaçant de Cindy Jesson) – se feront représenter systématiquement aux prochaines réunions. Histoire de vérifier si à Villers-Cotterêts, le FN fait l’objet d’autant de fantasmes ou si le maire a déjà oublié ce détail de l’histoire de son mandat.

L’article L2121-4 du code général des collectivités territoriales dispose que les démissions des membres du conseil municipal sont adressées au maire. La démission est définitive dès sa réception par le maire, qui en informe immédiatement le représentant de l’État dans le département. Il n’y a aucune obligation légale de faire connaître les motivations.