En Allemagne, au soir du 22 juillet, à la suite de la tuerie perpétrée par un forcené dans un centre commercial à Munich, des photos chocs ont fait leur apparition sur les réseaux sociaux. On y voyait l’escalator du centre avec des taches de sang sur le sol montraient en vérité un centre commercial sud-africain en 2014. Le lendemain, Spiegel Online publiait un petit guide pour identifier les fausses images sur le web :

1. Recherche inversée d’images
Si le faussaire a utilisé une image venant d’Internet il est probable de l’y retrouver. Première chose à faire pour la tracer : lancer une recherche sur Google à l’aide d’une image ou sur le service TinEye“Assez fiable”, juge le site. Si vous cherchez à savoir si une vidéo YouTube est plus ancienne que ce qui est indiqué, lancez le DataViewer d’Amnesty International.

2. Vérifier les métadonnées
Les informations Exif fournissent des données sur l’appareil avec lequel une photo a été prise, la date, l’heure et dans certains cas même les coordonnées GPS qu’un faussaire imprudent peut oublier d’adapter. L’outil : le Metadata Viewer.

3. Des algorithmes pour découvrir des manipulations
Ajouter ou enlever des éléments à une image non visible pour l’œil humain laisse des traces sur sa structure numérique. Vérifiez sur Izitru ou FotoForensics. Mais attention, même des retouches classiques peuvent déclencher l’alarme.

4. Regardez bien
Vérifiez la cohérence de l’image avec les informations dont vous disposez sur elle. La météo du jour correspond-elle à ce que vous voyez sur la photo ? Allez sur le moteur de recherche Wolfram Alpha. Pour les germanophones, le site Sonnenverlauf.de donne des indications sur la position du soleil à un moment précis. Enfin, servez-vous de Google Maps ou de Panoramio pour vérifier que des bâtiments ou paysages existent bel et bien. Enfin, pour “traduire” des caractères d’un alphabet étranger, rendez-vous sur le site FreeOCR.

> > Retrouvez en kiosque notre numéro “Vrai ou faux : comment les réseaux sociaux brouillent l’information”