Hollande pointe à son tour le péril de la déflation
Dans une interview au Monde, le président français met à son tour en garde contre la déflation, et invite Berlin à investir davantage ses excédents.
Par Les Echos
Les cérémonies autour du centenaire de la grande guerre n’empêchent pas le couple franco-allemand de se pencher aussi sur son présent... François Hollande a, ce matin, réitéré auprès de son partenaire une plaidoirie menée pratiquement depuis le début de son quinquennat : faire plus pour la croissance.
Le président français a appelé l’Allemagne à apporter un soutien plus fort à la croissance en Europe, estimant que ses excédents et sa situation financière lui permettaient d’investir davantage.
Le chef de l’Etat, dont les propos sont rapportés lundi par Le Monde, souhaite plus généralement que l’Allemagne soit « plus présente sur la scène internationale, et se dit « favorable à un partage de la responsabilité, sur le plan politique, militaire et budgétaire ».
Se faisant l’écho des , il estime en outre également qu’ « il y a un vrai risque de déflation en Europe ».
Et « si une faible croissance pèse sur les rentrées fiscales, une faible inflation a également des conséquences budgétaires négatives sur les recettes comme sur la dette », ajoute-t-il.
La BCE aussi doit faire plus
« Beaucoup va dépendre du niveau de l’euro, qui a baissé ces derniers jours mais encore trop peu », estime encore François Hollande, pour qui la Banque centrale européenne « doit prendre toutes les mesures nécessaires pour injecter des liquidités dans l’économie. »
S’agissant de la lutte contre les déficits, il souligne que le rythme des efforts entrepris « dépend aussi de la croissance ».
Dans ce contexte, il déclare que la France, qui risque d’avoir du mal à tenir ses engagements européens en la matière, ne sollicite « pas de l’Allemagne une quelconque indulgence mais nous lui demandons un soutien plus ferme à la croissance. »
« Ses excédents commerciaux et sa situation financière lui permettent d’investir davantage. C’est le meilleur service que l’Allemagne peut rendre à la France et à l’Europe », dit-il.
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