La rupture, lundi, d'une digue d'un bassin de décantation d'eaux usées d'une mine de cuivre et d'or en Colombie-Britannique provoque mercredi 6 août une pollution sur un important réseau hydrographique de cette province de l'Ouest canadien, où l'état d'urgence a été décrété localement.
Compte tenu de la toxicité des produits utilisés par la mine du mont Polley, exploitée par le groupe Imperial Metals et située entre les lacs Polley et Quesnel, il est strictement interdit aux populations de la région de consommer et d'utiliser l'eau du bassin hydrographique en aval du lac Quesnel ou de s'y baigner, a rappelé mercredi le district régional de Cariboo, situé dans les Rocheuses, au nord-ouest de Vancouver. Dans un communiqué, le district « a déclaré l'état d'urgence localement » afin de prendre toutes les mesures de sécurité nécessaires et d'ajouter des capacités d'infrastructures à la ville de Likely, en aval du lac Quesnel.
SÉLÉNIUM, ARSENIC, PLOMB, CADMIUM
La rupture de la digue a provoqué le déversement de « 10 millions de mètres cubes d'eau et de 4,5 millions de mètres cubes de sable fin dans le lac Polley », avec un écoulement sur le réseau hydrographique local jusqu'à sa confluence avec la rivière Frazer, a expliqué Bill Bennett, ministre des mines de la Colombie-Britannique. Les médias locaux ont fait savoir que les produits toxiques charriés par ces eaux usées contenaient principalement du sélénium, ainsi que de l'arsenic, du plomb, du cadmium.
Les autorités sanitaires ont alerté la population que, même en la faisant bouillir, l'eau restait impropre à la consommation. Y compris « pour les animaux domestiques [et] pour le bétail », selon le ministère.
La mine de mont Polley produit du cuivre et de l'or. Selon Imperial Metals, « la cause de la rupture est inconnue à ce stade, le barrage est une structure développée indépendamment » de la mine. Les mesures ou le personnel sur place « n'ont donné aucune indication d'une rupture imminente », a ajouté le groupe minier.
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