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La Ligue 1 reprend, plus que jamais déséquilibrée sur le plan financier

•La Ligue redémarre ce week-end avec un Paris Saint-Germain qui écrase de nouveau financièrement ses rivaux.•Derrière le PSG, Monaco et les grands noms du championnat, les petits clubs peinent à dégager des ressources élevées.

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Par Philippe Bertrand

Publié le 8 août 2014 à 01:01

A peine éteints les feux de la Coupe du monde, la Ligue 1 reprend ses droits ce week-end. Et le moins que l'on puisse dire c'est que le championnat repart dans le plus grand déséquilibre et la confusion. Le RC Lens, promu de la Ligue 2, a eu toutes les peines du monde a obtenir le droit d'accéder à l'élite. En cause, les atermoiements financiers de son propriétaire, l'oligarque azerbaïdjanais Hafiz Mammadov. Quatre millions manquent encore pour boucler le budget. Le club dirigé par Gervais Martel a été interdit de recrutement mercredi et le risque d'une cessation de paiements en cours de saison subsiste.

Une Ligue 2 à 21 ?

Susceptible d'être repêché de la Ligue 2, qui a déjà débuté, le FC Sochaux réclame déjà sa réintégration à l'étage supérieur. Une Ligue 2 qui pourrait, elle, se jouer exceptionnellement à 21, le club ariégeois de Luzenac, cher à Fabien Barthez, vient en effet de se voir autoriser à y participer par la Direction nationale du contrôle de gestion.

Ces rebondissements, qui démontrent la fragilité financière des clubs français de second rang, n'affecteront cependant pas le Paris Saint-Germain et Monaco qui joueront une nouvelle fois le titre grâce à leurs soutiens financiers étrangers.

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Sur le plan des budgets, l'écart se creuse entre les ténors du championnat et ceux qui lutteront inexorablement pour le maintien. Si le PSG talonne les géants européens avec un budgets avoisinant les 500 millions d'euros, cinq clubs disposent de moins de 30 millions d'euros. Le bas de tableau constitue bien une des principales faiblesses de la Ligue 1. A titre d'exemple, le club anglais Wigan Athletic présente le plus faible budget de Premier league avec 65 millions d'euros, ce qui correspond au budget du LOSC, cinquième budget de France. Derrière le PSG qatari, une première marche mène à Monaco (165 millions), puis à Lyon (115) et à Marseille (105). Une deuxième marche descend vers Lille, puis une troisième, après Reims (30 millions) vers les Petit Poucet de la Ligue 1.

Faute de moyens financiers, hormis le PSG qui a présenté hier sa nouvelle recrue David Luiz, acheté plus de 50 millions à Chelsea, tous les clubs sont obligés de vendre avant d'acheter. Y compris Monaco qui a cédé le Colombien James Rodriguez 80 millions d'euros au Real Madrid. Pour l'heure (le mercato s'achève fin août), 15 des 20 clubs de l'élite n'enregistrent aucune transaction dépassant les 4 millions d'euros, (arrivées et départs confondus). L'Olympique Lyonnais a réalisé une belle opération avec l'arrivée de l'international français Christophe Jallet pour la modique somme de 1,5 million d'euros. Marseille pallie le départ de Mathieu Valbuena en recrutant le milieu offensif Romain Alessandrini (Rennes).

Signe des temps, en attendant la hausse des droits TV engendrée par le dernier appel d'offres de la Ligue de football professionnel (750 millions par saison à partir de 2016 contre 650 aujourd'hui), l'OM en est réduit à batailler sur le montant du loyer que la ville lui impose pour le Stade-Vélodrome agrandi. De 381.000 euros par match, les négociations entre le club phocéen et Jean-Claude Gaudin ont finalement abouti à un accord de trois ans moyennant un loyer de 7,4 millions d'euros annuels.

A. C. et P. B.

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