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Nouvelles frappes américaines contre l'Etat islamique en Irak

Pour la première fois depuis le retrait de leurs troupes en 2011, les Etats-Unis se sont directement impliqués dans le conflit en Irak en bombardant vendredi des positions des djihadistes qui menacent le Kurdistan.

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 08 août 2014 à 03h43, modifié le 09 août 2014 à 10h16

Temps de Lecture 3 min.

Pour la première fois depuis le retrait de leurs troupes en 2011, les Etats-Unis se sont directement impliqués dans le conflit en Irak. Les forces américaines ont procédé vendredi 8 août à de nouvelles frappes aériennes contre l'Etat islamique (EI) dans le nord de l'Irak, qui menace le Kurdistan irakien et des milliers de chrétiens et de yézidis en fuite.

  • « D'énormes changements sur le terrain », selon l'armée irakienne

Une première frappe, menée par un drone, a « éliminé des terroristes » qui servaient un mortier. Puis, quatre chasseurs ont largué un total de huit bombes qui ont neutralisé un convoi et un mortier près d'Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, a expliqué le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby.

Le chef de l'armée irakienne a estimé que cet appui aérien allait permettre « d'énormes changements sur le terrain dans les prochaines heures ». « Les officiers de l'armée irakienne, les peshmergas [kurdes] et des experts américains travaillent ensemble pour déterminer les cibles », a-t-il expliqué, évoquant également des frappes américaines dans la région de Sinjar, à l'ouest de Mossoul, et des opérations prévues dans « des villes irakiennes contrôlées par l'EI ».

  • « Pas de date de fin », assurent les Etats-Unis
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Barack Obama déclare ne pas exclure un usage élargi des frappes militaires en Irak pour aider à combattre les djihadistes mais demande d'abord aux dirigeants politiques irakiens de trouver une manière de travailler ensemble, dans une interview au New York Times publiée vendredi 8 août.

La veille, le président Barack Obama avait annoncé avoir autorisé ces frappes aériennes contre les djihadistes pour éviter un « génocide ». « Le président n'a pas fixé de date spécifique de fin », a déclaré Josh Earnest, porte-parole de l'exécutif américain, précisant toutefois qu'« un conflit militaire prolongé impliquant les Etats-Unis » était exclu.

Vendredi soir, une porte-parole du département d'Etat a assuré que la décision prise par Barack Obama – vigoureux opposant à l'invasion de l'Irak en 2003 – était juridiquement inattaquable puisque les frappes sont menées à la demande du premier ministre irakien, Nouri Al-Maliki.

  • Une journaliste kurde tuée dans des combats

Une journaliste kurde de l'agence de presse Firat a été tuée vendredi dans une attaque djihadiste dans le nord de l'Irak, a annoncé un de ses employeurs sur son site Internet. Deniz Firat a été touchée au cœur par un éclat d'obus lorsque des combattants de l'Etat islamique ont attaqué un camp près de la ville de Makhmour, où vivent les familles de membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, rebelles kurdes de Turquie).

Située à environ 280 km au nord de Bagdad, Makhmour fait partie des territoires attaqués ces derniers jours par les djihadistes qui mènent depuis le 9 juin une offensive en Irak. Ils se sont depuis emparés de pans entiers du territoire, et avancent désormais dans le nord, à la lisière de la région autonome du Kurdistan irakien. Selon des responsables kurdes, cette zone fait également partie de celles visées par les frappes américaines.

  • Des vivres parachutés aux réfugiés sur le mont Sinjar

Samedi matin, le Pentagone a annoncé un nouveau parachutage de vivres et d'eau aux « milliers d'Irakiens menacés par l'Etat islamique sur le mont Sinjar », une zone désertique près de la frontière syrienne. « Maintenant que les frappes aériennes ont commencé, l'ONU en Irak prépare de toute urgence un corridor humanitaire pour permettre d'évacuer » les civils, a assuré vendredi Nickolaï Mladenov, le représentant spécial des Nations unies à Bagdad.

Les djihadistes sont entrés le week-end dernier dans la ville de Sinjar, où résidaient de nombreux yézidis, une minorité kurdophone persécutée par les islamistes, qui les considèrent comme des adorateurs du diable. Ils ont alors été jetés sur les routes.

Lire sur Big Browser : Obama, quatrième président américain consécutif à intervenir en Irak

  • La France prête à apporter son « soutien »

Dans un communiqué, François Hollande a salué les frappes américaines et affirmé que la France allait « examiner avec les Etats-Unis et l'ensemble de ses partenaires les actions qui pourraient être menées » afin d'apporter « tout le soutien nécessaire pour mettre un terme aux souffrances des populations civiles ».

La veille, la France avait confirmé être prête à apporter son « soutien » aux forces engagées pour bloquer l'offensive des combattants islamistes. Réuni en urgence à la demande de Paris, le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé à l'unanimité la communauté internationale à « soutenir le gouvernement et le peuple d'Irak et à faire tout ce qui est possible pour aider à soulager les souffrances de la population ».

  • Les avions commerciaux interdits de survol de l'Irak

A la suite de ces bombardements, l'Agence fédérale de l'aviation (FAA) a interdit aux avions commerciaux américains de survoler l'Irak. Les compagnies Turkish Airlines et Etihad Airways ont également annoncé avoir interrompu, pour des raisons de sécurité, leurs vols à destination d'Erbil, la capitale du Kurdistan irakien.

Lire notre entretien avec le spécialiste de l'islam Thomas Pierret : « Les islamistes sont à leur apogée en Irak »

Le Monde avec AFP et Reuters

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