Ils sont venus de Lille pour manifester. Au moins 400 salariés de La Redoute ont défilé à la mi-journée à Paris en direction du siège de leur maison mère, Kering, pour défendre leur avenir, dans la perspective de la cession de l'entreprise de vente par correspondance.
Voir notre infographie : Quel avenir pour La Redoute ?
Le cortège s'est élancé vers 13 heures de la place de Clichy en direction de l'avenue Hoche, devant le siège de Kering, au son des sifflets et des slogans : "Zéro, zéro sur le carreau".
"PINAULT, ON VA SE PAYER LE LUXE DE NE RIEN LÂCHER"
L'intersyndicale Confédération générale du travail (CGT)-Confédération française démocratique du travail (CFDT)-Solidaires unitaires démocratiques (SUD)-Confédération française de l'encadrement - Confédération générale des cadres (CFE-CGC) espérait être reçue par le président-directeur général du groupe François-Henri Pinault.
Mais la direction a fait savoir que M. Pinault était aujourd'hui à l'étranger – un déplacement prévu de longue date selon elle –, précisant qu'une délégation syndicale serait toutefois reçue par "d'autres dirigeants du groupe". Selon Fabrice Peeters (CGT), cette dernière devrait être reçue par le directeur financier ainsi que la direction des ressources humaines.
Dans le cortège, Malika Mejdoub, 47 ans dont vingt-deux ans à La Redoute, préparatrice de colis, est venue "pour avoir des garanties de Pinault sur nos emplois". "J'ai peur d'être licenciée avec pas grand-chose ou de perdre mon ancienneté si on ne reste pas à La Redoute", confiait pour sa part Lysiane Lecorvic, un écriteau à la main sur lequel est écrit : "Pinault, on va se payer le luxe de ne rien lâcher, ton pognon tu vas le cracher".
Début novembre, environ 1 200 salariés avaient déjà manifesté à Lille, soutenus par plusieurs élus, dont Martine Aubry, présidente de la métropole lilloise.
Lire : La Redoute a un "avenir", assure M. Pinault à Mme Aubry
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