Il y a un peu plus de deux ans, la Corée du Sud pouvait s’apparenter à un paradis pour fumeurs : le prix du paquet était très peu cher (en moyenne 2 500 wons, soit 1,80 euro) et le fumeur avait l’autorisation de s’en griller une dans tous les lieux publics. Résultat, le pays était le treizième plus gros consommateur de clopes au monde.

Mais tout change en décembre 2012. Alors qu’en France les bars et restaurants avaient eu trois ans pour s’adapter aux restrictions de la loi, “la Corée du Sud n’a laissé qu’une semaine aux établissements de plus de 150 mètres carrés pour interdire à leurs clients de fumer”, constate The Diplomat. En janvier 2014, cette interdiction a été étendue aux lieux publics de plus de 100 mètres carrés ainsi qu’aux centres-villes et aux alentours des universités. Enfin, une interdiction totale est prévue pour 2015.

Et ce n’est pas fini, comme le révèle le magazine asiatique : “Les taxis et appartements sont les nouvelles cibles des lois antitabac.”

A l’instar du Bhoutan, qui a banni toute vente de tabac sur son territoire, la Corée du Sud pourrait devenir le premier pays à interdire à ses citoyens de fumer chez eux. “Avec l’une des densités de population les plus importantes au monde, la Corée du Sud a tendance à avoir de petits appartements sans balcon et la fumée peut facilement atteindre les logements voisins”, explique The Diplomat. La proposition est en cours d’étude à l’Assemblé nationale, et cette institution a la réputation d’exécuter les lois très rapidement. Ce qui fait dire au magazine : “Aujourd’hui, vous pouvez légalement fumer en Corée du Sud. La semaine prochaine, rien n’est moins sûr !”