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Test prometteur pour un nouveau vaccin contre le chikungunya

Ce  vaccin à pseudo-particules virales a été testé sur 25 volontaires sains dans le cadre d'un essai clinique.

Le Monde avec AFP

Publié le 15 août 2014 à 05h43, modifié le 15 août 2014 à 09h10

Temps de Lecture 2 min.

Véhiculé par des moustiques, le virus frappe durement les Caraïbes depuis plusieurs mois (ici en Martinique).

Un vaccin prometteur contre le virus du chikungunya mis au point par des chercheurs américains a été testé pour la première fois chez l'homme, indique une étude publiée vendredi 15 août dans la revue médicale britannique The Lancet.

Selon l'étude, il s'agit d'un vaccin à pseudo-particules virales (VLP) qui a été testé sur 25 volontaires sains dans le cadre d'un essai clinique de phase 1 destiné à tester l'innocuité du produit. Les volontaires ont reçu trois injections du vaccin au total. Trois dosages ont été testés, un volontaire recevant toujours le même dosage.

Le vaccin a été globalement bien toléré et les volontaires ont pour la plupart développé une réponse immunitaire dès la première injection. Après la seconde injection, tous avaient développé des niveaux importants d'anticorps. « Onze mois après la vaccination les niveaux d'anticorps étaient comparables à ceux observés chez des personnes ayant récupéré après une infection par le chikungunya, ce qui semble indique que le vaccin VLP pourrait assurer une protection à long terme contre le virus », a déclaré le Dr Julie Ledgerwood du National Institute of Health (Institut national de la santé américain).

L'INSTITUT PASTEUR DÉVELOPPE AUSSI UN VACCIN

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Apparu d'abord en Afrique et en Asie, le chikungunya est une maladie virale qui provoque de fortes fièvres et des douleurs articulaires. Elle peut être fatale pour des personnes affaiblies. Véhiculé par des moustiques, le virus a, depuis le milieu des années 2000, atteint le sud de l'Europe et est en passe de se développer sur le continent américain, avec une épidémie qui frappe depuis plusieurs mois les Caraïbes. Il n'existe aucun traitement spécifique ni vaccin homologué, mais plusieurs équipes travaillent sur des pistes vaccinales.

C'est notamment le cas de l'Institut Pasteur qui a développé un vaccin contre le chikungunya en utilisant le vaccin de la rougeole comme support. Un premier essai sur l'homme, mené l'an dernier sur 42 volontaires sains par la société autrichienne Themis Bioscience (qui a acheté la licence), a démontré l'innocuité du vaccin combiné rougeole-chikungunya, ainsi que « sa capacité à induire une immunité sur le long terme », a indiqué Philippe Desprès qui a participé à l'élaboration du vaccin mis au point par l'équipe de génomique virale et vaccination dirigée par Frédéric Tangy.

Ce vaccin va désormais devoir être testé en zone endémique, « ce qui nécessitera des investissements beaucoup plus importants », a souligné M. Desprès. L'Institut Pasteur espère également pouvoir développer une version pédiatrique qui pourrait être utilisée dès l'âge de 9 mois.

D'autres candidats-vaccins contre le chikungunya n'ont pour l'instant été testés que chez l'animal. Dans un commentaire joint à l'étude publiée vendredi, le Dr Ann Powers, du Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) américain, rappelle que le coût de développement d'un vaccin – depuis les essais pré-cliniques jusqu'à la mise sur le marché – est estimé entre 200 et 500 millions de dollars (150 à 370 millions d'euros).

Le Monde avec AFP

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