LES PLUS LUS
Publicité
Publicité

Manœuvres secrètes à l'UMP - Présidence du parti

Juillet 2013, Jean-François Copé reçoit Nicolas Sarkozy au siège de l'UMP.
Juillet 2013, Jean-François Copé reçoit Nicolas Sarkozy au siège de l'UMP. © Moïsa Raymond / VISUAL PRESS AGENCY
François de Labarre , Mis à jour le

Nicolas Sarkozy n'est pas sûr de revenir à la tête du parti, mais a un plan pour garder la main.

Faute de campus et de moyens, la grande rentrée de l’UMP se déroulera à Nice les 6 et 7 septembre. Comme chaque année, le maire Christian Estrosi y réunit ses troupes et sa fédération de jeunes, « la plus grande de France », se félicite-t-il. Son rendez-vous est en passe de devenir celui de la rentrée annuelle du parti. Organisé comme une université d’été avec deux ateliers thématiques et deux séances plénières où « tout sera fait pour éviter de démontrer qui est plus chef que l’autre », espère-t-il. Tout sauf le retour en fanfare de Nicolas Sarkozy. D’après ses proches, l’ancien président n’aurait toujours pas fait son choix. En revanche, s’il décide de briguer la présidence de l’UMP en novembre prochain, il se pourrait bien qu’il ait opté pour le lieu et la date de l’annonce : à Nice, ville qu’il adore, à l’occasion de l’événement organisé par son vieil ami Christian Estrosi.

Publicité

Si, au contraire, Nicolas Sarkozy décide de ne pas revenir à la tête de l’UMP mais de réapparaître plus tard ou autrement, alors il lui faut pousser « son » candidat à la tête du parti. François Baroin s’étant retiré de la course en briguant la présidence de l’Association des maires de France, Nicolas Sarkozy a perdu son « candidat préféré » pour succéder à Jean-François Copé. Il aurait prévu de pousser la candidature de… Laurent Wauquiez, qui n’a pas exclu de se présenter. Les deux hommes ne s’apprécient guère. L’ancien secrétaire d’Etat a été banni de la rue de Miromesnil après avoir, dans l’ordre, consacré une interview-fleuve aux erreurs du quinquennat Sarkozy, martelé son désir de transparence de la vie publique, et publié un livre à charge contre l’UE en pleine campagne européenne.

La suite après cette publicité

Bruno Le Maire gagne des points auprès des élus et des militants

Ses nombreuses « maladresses » ont cependant permis à l’ambitieux maire du Puy-en-Velay, 39 ans, de devenir l’une des personnalités de droite préférées des Français, surtout chez les jeunes. « Wauquiez applique la méthode Chirac, ironise un député UMP. Il dit ce que les gens veulent entendre, et puis on oublie ce qu’il a dit mais on se souvient de lui ! » A la lecture des sondages, il apparaît comme le meilleur candidat pour incarner la jeunesse et barrer le passage à Bruno Le Maire, qui se verrait bien en outsider de la compétition. Après avoir longtemps représenté l’aile sociale de l’UMP, Laurent Wauquiez s’est rapproché de la Droite forte, le courant animé par Geoffroy Didier. Il aurait prévu de réunir ses soutiens plus tard que d’habitude, début septembre, soit quelques jours après les journées UMP de Nice. Pour le moment, deux candidats se sont déclarés à la présidence de l’UMP. Tous deux seront présents à Nice.

La suite après cette publicité

Hervé Mariton, député de la Drôme, était, lundi 11 août, en déplacement en Israël pour rencontrer des militants UMP de Netanya et montrer, dit-il, « que je ne suis pas, à la différence de mon concurrent, un nostalgique de la politique arabe de la France ». Quant au recordman du nombre de kilomètres parcourus pendant la campagne municipale avec 107 déplacements, Bruno Le Maire, il reprend son marathon le 18 août à la rencontre des militants. Et le 24 à Carnac, il prononcera son discours de rentrée. Pendant que les ténors de l’UMP trépignent en attendant la décision de Sarkozy, Bruno Le Maire gagne des points auprès des élus et des militants appelés à voter le 29 novembre. « Son style passe bien et il propose un processus profondément différent pour notre mouvement, forcément séduisant parce que, pour s’en sortir, nous avons besoin de ce renouveau », explique Jean Rottner, 47 ans, médecin urgentiste et maire (UMP) de Mulhouse. S’il n’a aucune chance de l’emporter face à Nicolas Sarkozy à la présidence de l’UMP, Bruno Le Maire pourrait créer la surprise. 

L'actu en vidéo :

Contenus sponsorisés

Publicité