Hollande : "On n'est plus dans la crise"

En marge de son voyage dans l'océan Indien, François Hollande a promis des annonces, marquant sa volonté de "maintenir le cap" et de "forcer l'allure".

Le Point.fr (avec AFP)

François Hollande a promis des annonces dès la semaine prochaine sur le logement, les professions réglementées, la simplification et l'investissement.
François Hollande a promis des annonces dès la semaine prochaine sur le logement, les professions réglementées, la simplification et l'investissement. © Alain Jocard/AFP

Temps de lecture : 3 min

Logement, professions réglementées, investissement et emploi : tels sont pour François Hollande les dossiers prioritaires de la rentrée sur lesquels il a promis qu'il y aurait "dès la semaine prochaine" des "annonces". "On maintient le cap et on est dans le mouvement, on force l'allure", a confié le chef de l'État à des journalistes, en marge d'un voyage dans l'océan Indien jusqu'à samedi.

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Sans entrer dans le détail, François Hollande a expliqué qu'il ferait "des annonces dès la semaine prochaine, dans quatre domaines : le logement, la concurrence et les professions réglementées, la simplification et l'investissement". Il a également défendu sa politique de relance de la compétitivité de l'économie française par le pacte de responsabilité, qui, selon lui, "va marcher".

"Toute autre politique aurait enfoncé le pays soit dans la dette, soit dans la désagrégation sociale", a-t-il assuré. "Si je pensais que ma politique n'allait pas porter ses fruits, j'en aurais changé", a insisté le président, faisant valoir sa "constance".

La confiance, le problème français

Car selon le chef de l'État, il n'y a pas alternative : "Sortir de l'euro, laisser filer les déficits ou bien sabrer dans la dépense publique, aucune de ces politiques n'a d'avenir." C'est là la malédiction de son quinquennat : "Le pacte de responsabilité n'aura d'effet qu'à moyen terme." Hollande n'exclut d'ailleurs pas que le "mandat suivant en bénéficie". Dernier espoir du président : "l'effet psychologique d'un cadre suffisamment stable" peut permettre à la confiance de revenir. Car la confiance, c'est "le problème français", souligne François Hollande qui pense que le retour de la confiance pourrait relancer "l'investissement, privé comme public, qui est la clef de tout et qu'il faut débloquer".

À l'Europe, François Hollande demande du temps pour réduire les déficits publics alors que le ministre des Finances Michel Sapin estime désormais qu'ils seront supérieurs à 4 % cette année, excluant de facto un retour à 3 %, la norme européenne, dès l'an prochain. Les Allemands "ont mis dix ans de réformes pour en arriver là où ils en sont et nous en sommes à deux années", fait valoir le chef de l'État. "Nous allons continuer de réduire les déficits mais au rythme qui nous paraîtra compatible avec la croissance", explique-t-il encore, estimant qu'au "niveau de l'Europe aussi, il faut que le rythme de l'ajustement budgétaire soit adapté à la croissance".

Optimiste

Même s'il refuse de se projeter en 2017 - "sinon je n'avance plus" -, il estime qu'on peut "faire des réformes et gagner", se comparant au passage avec l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder, qui avait "perdu de peu" après avoir engagé une vaste réforme du marché du travail.

Incorrigible optimiste, François Hollande reconnaît que la reprise "est faible" et "fragile", mais il estime qu'elle est bien là avec désormais 0,5 % de croissance attendue cette année par le gouvernement. "On n'est plus dans la crise, mais l'enjeu, c'est de libérer et de mobiliser toutes les énergies pour sortir de la stagnation", affirme-t-il.

Après La Réunion, le président de la République se rend vendredi à Mayotte, le plus jeune département de France.

LIRE notre reportage "Mayotte, l'île aux enfants perdus"

Samedi, il achèvera cette tournée dans l'océan Indien par une étape à Moroni, capitale des Comores, où il effectuera la première visite d'un président français depuis François Mitterrand en 1990.

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Commentaires (315)

  • claude49

    Dans cette partie de l'ocêan indien notre président prend ces français pour des demeurés en disant qu'il n'y a plus de crise, pourquoi s'évertue-t-il à mentir aux Français ?

  • fazer1k

    L'ump proposait la TVA, la gauche des impôts pour payer les actionnaires. Car le souci est là, les grandes entreprises détenues par des fonds de pension étrangers ont soif d'argent qui n'existe plus. 30% de bénéfices supplémentaires en un an (chiffre officiel). Donc c'est nous qui payons. Sarko ou hollande ont la même politique, nous faire payer. Il ne reste qu'à nettoyer le paysage politique, vite, avant que nous ne soyons les esclaves des américains qui luttent sans bruit en nous imposant leur contrat.

  • Bernardj

    Il est completement a l'Ouest. On a 0. 5% de croissance, donc la crise est finie. Vive moi, j'ai terrasse la crise. Il se fout de nous...