Pauvreté : 454 sans-abri morts en 2013 en France

Selon un rapport du collectif Les Morts de la rue, 15 enfants sans domicile auraient perdu la vie, dont 10 appartenaient à la communauté rom.

Source AFP

15 enfants à la rue sont morts en 2013, contre 3 en 2012, s'alarment les associations.
15 enfants à la rue sont morts en 2013, contre 3 en 2012, s'alarment les associations. © Isopix/Sipa

Temps de lecture : 2 min

Au moins 454 personnes sans domicile fixe sont décédées en France en 2013, dont 15 enfants de moins de 15 ans, selon le bilan final du collectif Les Morts de la rue, qui comptabilise toute l'année ces décès. Ce recensement n'est pas exhaustif, souligne le collectif, qui recueille les informations via les associations, les services du 115 ou du samu social, les foyers d'hébergement, les pompiers, les travailleurs sociaux, certains services de police, les particuliers, les hôpitaux, les mairies ou encore les pompes funèbres. Au total, 517 décès ont été transmis au collectif : 454 étaient SDF et 63 anciennement SDF. La majorité d'entre eux sont des hommes (91,3 %).

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Parmi eux, le collectif a dénombré 15 enfants décédés (soit 3,3 % des personnes SDF), un chiffre en forte hausse par rapport à 2012 (trois enfants décédés), en cohérence avec l'augmentation du nombre de familles hébergées par le 115 ou vivant dans des bidonvilles. Dix d'entre elles appartenaient à la communauté rom.

15 enfants décédés

Les enfants avaient quatre ans en moyenne, et cinq étaient des nouveau-nés. Les trois quarts étaient en situation de rue (notamment des bidonvilles). Ils sont principalement décédés de causes accidentelles (9 accidents, dont 4 noyades et 2 incendies) ou pour des problèmes de santé (une pneumopathie non prise en charge médicalement, quatre cardiopathies congénitales liées à des grossesses non suivies). Dans la rue, la mort est plus précoce : la moyenne d'âge au moment du décès s'établit pour les adultes à 53,4 ans en Ile-de-France et à 48,4 ans en province, contre 77 ans en moyenne pour la population générale (chiffre de 2011).

Ceux dont la cause du décès est connue (61,5 % des cas) ont souvent succombé à des morts violentes (agressions, accidents ou suicides), mais aussi à des cancers ou des maladies cardiovasculaires. En région parisienne, la moitié sont décédés à l'hôpital, contre seulement 20 % en province. Un tiers des SDF adultes décédés en IDF avaient dormi la nuit précédant leur décès dans un lieu non prévu pour l'hébergement, un quart pour ceux morts en province. Les données manquent sur le temps passé dehors : des résultats parcellaires portant sur 64 personnes font état d'une moyenne de 10 ans (8,1 ans en moyenne en province, 12,4 ans en IDF).

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Commentaires (17)

  • Rara.

    C'est marrant cet intérêt soudain pour les sans abris. Certains en profitent pour viser l'immigration alors qu'ils ont des œillères lorsqu'ils croisent un sans abri... Non vraiment vous êtes super !

  • le lapin

    Ca ne lui parle pas à hollande ?
    il s en fout des pauvres !"

  • Data68

    ... La politique d'immigration mise en place depuis trente ans, par les gouvernements successifs (et actuel)... Et qui fait le bonheur du CAC40...