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Ceux qui ont refusé de rejoindre le gouvernement « Valls 2 »

Manuel Valls devait composer une équipe « en cohérence avec les orientations » de Hollande sans être réduite à une fraction du PS et au Parti radical de gauche. Une tâche ardue.

Le Monde

Publié le 26 août 2014 à 19h49, modifié le 27 août 2014 à 13h14

Temps de Lecture 2 min.

La manœuvre de Manuel Valls avait été clairement balisée par François Hollande : constituer un nouveau gouvernement « en cohérence avec les orientations qu'il a lui-même définies pour notre pays ».  Et ce, tout en essayant, autant que possible, de former un gouvernement qui ne soit pas réduit à une fraction du Parti socialiste et au Parti radical de gauche.

La tâche s'annonçait ardue pour le premier ministre, d'autant que le délai entre la dissolution et l'annonce du nouveau gouvernement était particulièrement court – moins de 36 heures.

S'il a réussi à constituer une nouvelle équipe, avec 6 nouveaux entrants dont Emmanuel Macron au ministère de l'économie et de l'industrie, Manuel Valls a cependant essuyé des refus.

Que ce soit par crainte d'être instrumentalisé, faute d'adhésion à la ligne politique de l'exécutif ou pour d'autres raisons, plusieurs personnalités ont en effet affirmé avoir décliné la proposition de participer au gouvernement « Valls 2 ».

  • François Lamy
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Cinq mois après avoir fait les frais de l'arrivée de Manuel Valls à Matignon, François Lamy a refusé mardi matin l'offre du premier ministre. L'ancien ministre délégué à la ville, très proche de Martine Aubry, a argué du fait qu'il aurait du mal à se conformer à la politique du gouvernement. « J'aurais peur de poser plus de problèmes dans quelques mois que de solutions », a-t-il expliqué au Monde.

François Lamy, le 15 avril à Paris.

La participation de ce poids lourd du courant aubriste aurait pourtant pu marquer une certaine forme d'ouverture à des courants socialistes plus marqués à gauche. Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, qui jouaient ce rôle dans le précédent gouvernement, ont annoncé qu'ils ne participeraient pas à la prochaine équipe, étant eux-mêmes à l'origine de la crise de gouvernance. 

  • Jean-Michel Baylet

Le président du Parti radical de gauche (PRG) faisait partie des candidats les plus sérieux à un portefeuille ministériel. Mais Jean-Michel Baylet a affirmé avoir refusé une telle offre. « Il s'agit finalement d'un remaniement assez limité, d'autres perspectives s'ouvriront pour des postes régaliens, je ne l'ai pas caché, ce n'était pas le cas aujourd'hui », a-t-il expliqué. 

Jean-Michel Baylet à l'Elysée, le 15 mai. Le sénateur du Tarn-et-Garonne est aussi président du Conseil général de Tarn-et-Garonne et président de la Communauté des Deux Rives, une structure intercommunale.

Du côté du PRG, il n'y aura donc pas de changement dans la participation au gouvernement : les trois ministres qui étaient déjà en place ont été maintenus. Sylvia Pinel poursuivra sa mission au ministère du logement et des territoires, Thierry Braillard reste secrétaire d'Etat aux sports, et Annick Girardin est reconduite au poste de secrétaire d'Etat à la francophonie.

  • Jean-Vincent Placé

C'était l'un des grands enjeux du remaniement : un écologiste fera-t-il partie de la nouvelle équipe gouvernementale ? Une hypothèse qui aurait pu permettre à Manuel Valls de renforcer la majorité présidentielle, en évitant un gouvernement monocolore.

La réponse d'Europe Ecologie-Les Verts, qui s'est réuni lundi pour discuter de la pertinence d'une telle participation, a été pour le moins lapidaire : la direction du parti s'est prononcée unanimement contre un retour des écologistes au gouvernement.

Reste que plusieurs écologistes avaient marqué un certain intérêt pour une promotion ministérielle, au premier rang desquels figurait Jean-Vincent Placé. Mais le président du groupe parlementaire écologiste au Sénat n'a finalement pas cédé aux sirènes du pouvoir. Sur Twitter, le sénateur de l'Essonne a expliqué que « les conditions pour la participation d'écologistes ne sont pas réunies ». 

  • Robert Hue

Le nom du président du Mouvement unitaire progressiste (MUP) avait circulé depuis l'annonce de la dissolution. Le sénateur du Val-d'Oise a cependant estimé mardi que la ligne du gouvernement ne lui semblait pas aller « dans le sens d'une inflexion sociale nécessaire ».

Sans confirmer ni infirmer toutefois que le premier ministre ne lui a jamais proposé un portefeuille.

Robert Hue en décembre 2012.

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