Plus de 11 000 enfants ont été tués dans le conflit syrien, parmi les 113 735 morts civils et combattants recensés, selon un rapport publié dimanche 24 novembre par le centre de réflexion britannique Oxford Research Group.
Pour les 10 586 enfants (sur 11 420, âgés de 17 ans ou moins) dont la cause de la mort a été précisée, 7 557, soit 71 %, ont été tués par des "armes explosives" (bombardements aériens, tirs d'artillerie, attentats à la bombe, voitures piégées) entre le déclenchement du conflit, en mars 2011, et la fin d'août 2013.
"Les tirs d'armes légères sont responsables de la mort d'un enfant sur quatre – 2 806 enfants, 26,5 % du total. Parmi eux figurent 764 enfants exécutés sommairement et 389 abattus par des tireurs embusqués", précise l'étude. En outre, parmi les mineurs tués sommairement, "112 avaient été torturés", dont cinq âgés de 7 ans ou moins et onze entre 8 et 12 ans.
L'étude rapporte également que "128 enfants ont été enregistrés comme ayant été tués par des armes chimiques dans la Ghouta le 21 août 2013" lors d'une attaque attribuée par l'opposition syrienne et les pays occidentaux au régime du président Assad. Cette attaque, qui a fait plusieurs centaines de morts, a donné lieu à une escalade des tensions et au démantèlement des armes chimiques du régime syrien.
CENT SOIXANTE MORTS EN DEUX JOURS
Dans cette même région de la Ghouta, à l'est de Damas, au moins 160 combattants insurgés et loyalistes ont été tués en deux jours de violents combats, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), dimanche 24 novembre.
Cette région, considérée comme le plus important bastion de la rébellion aux abords de la capitale, est assiégée et bombardée depuis des mois par les troupes gouvernementales, l'opposition dénonçant une situation humanitaire catastrophique pour les habitants bloqués dans cette zone. Les vivres, notamment le lait et le pain, y parviennent en effet au compte-gouttes, selon l'OSDH.
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La bataille de vendredi a éclaté lorsque des centaines de rebelles et djihadistes ont attaqué des barrages et des positions dans au moins cinq localités de la Ghouta. Au cours des combats, au moins 55 rebelles syriens, dont 7 chefs de bataillon et 41 djihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et du Front Al-Nosra, en grande majorité des combattants étrangers, ont été tués, d'après l'OSDH qui s'appuie sur des informations glanées auprès de sources civiles, médicales et militaires.
Du côté loyaliste, 36 soldats, 20 miliciens chiites irakiens des brigades Abou Fadl el-Abbas et huit membres de la défense nationale, une milice favorable au régime, ont péri dans les affrontements auxquels participe également le puissant Hezbollah libanais chiite. En outre, cinq journalistes citoyens, dont trois qui combattent aux côtés des rebelles, ont été tués alors qu'ils couvraient la bataille.
La guerre en Syrie, qui a fait plus de 120 000 morts depuis plus de deux ans et demi, ne montre aucun signe de répit alors que les tractations se poursuivent pour préparer une conférence de paix à Genève.
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