Call center: 150.000 Belges ont coupé le fil
Lorsqu’un call center devient trop intrusif, il y a la liste "Ne m’appelez plus".
- Publié le 24-11-2013 à 05h33
- Mis à jour le 25-11-2013 à 07h00
De mars à août 2013, le site www.ne-m-appelez-plus.be a déjà enregistré quelque 151.774 personnes ne souhaitant pas être contactées par des entreprises en vue de se faire proposer offres promotionnelles et autres biens et services.
Ce constat - valable de mars à août dernier - a été communiqué par le ministre en charge de la protection des consommateurs, Johan Vande Lanotte, suite à une question de la sénatrice Open VLD Nele Lijnen. Quant à savoir l’effet d’une telle plateforme, le ministre reste prudent : "Il est prématuré d’évaluer les effets que cette initiative pourrait avoir sur le comportement des entreprises."
Coulé dans une loi (initiée par une directive européenne) en juin 2012, sept mois ont été nécessaires pour voir ce service, désormais obligatoire, opérationnel. Rien qu’en mars, près de 100.000 inscriptions ont été enregistrées. Pour à peine un peu moins de 2.000 en août.
Créée à la demande des grands opérateurs télécoms, cette liste est tenue par la Belgian Direct Marketing Association (BDMA). Elle s’apparente fort à une autre liste, dénommée Robinson, dédiée au marketing direct par courrier.
Une cinquantaine de personnes se sont, dans le même laps de temps, désinscrites de ce service que de nombreuses associations ont applaudi, même s’il reste perfectible selon elles.
À noter que malgré la plateforme "Ne m’appelez plus", ce sont tout de même près de 800 plaintes que les services idoines du SPF Économie ont reçues sur les six premiers mois de vie de la liste.
En principe, une entreprise de télémarketing doit toujours vérifier si la personne qu’elle appelle est inscrite. Si tel est le cas et que l’entreprise prend contact, elle encourt une amende de 25.000 euros. Le calme est à ce prix.
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