Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, se dit « effaré » que le mot « entreprise » ait été sifflé lors du discours de Manuel Valls à l'université d'été du PS, dans un entretien avec Les Echos du mardi 2 septembre.
« Il y a une partie de la majorité qui a fait son évolution culturelle sur ce que sont les entreprises (...). Une partie seulement, regrette Laurent Berger. Cette évolution, la CFDT l'a faite il y a vingt ans. »
LE PATRONAT DOIT AUSSI « FAIRE SA RÉVOLUTION CULTURELLE »
Le secrétaire général du syndicat appelle à « aller au-delà des mythes et des totems. Sans tout casser et tout remettre en question mais en faisant évoluer et progresser les droits réels de tous ».
Mercredi à l'université du Medef, M. Valls avait clamé « j'aime l'entreprise », déclenchant à la fin de son discours une « standing ovation » des 3 600 chefs d'entreprises présents.
« Je préfère dire : "Moi, j'aime l'entreprise responsable", déclare M. Berger. Et aujourd'hui, elles ne le sont pas toujours. Mon objectif, c'est de les amener à le devenir. » Pour le syndicaliste, le patronat doit aussi « faire sa révolution culturelle et reconnaître que l'entreprise, c'est une propriété sociale dans laquelle les salariés doivent avoir voix au chapitre et ne doivent pas être seulement considérés comme une variable d'ajustement ». « Une partie du patronat ne l'a pas encore compris », estime-t-il.
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