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ERDF Picardie embauche en passant par l’alternance

Une entreprise recrute : ERDF. Un cas peu commun sur le territoire. Qui se conjugue avec une autre singularité : elle passe par l’alternance. Une voie suivie par Manon Fourquier.

Temps de lecture: 3 min

Elle devait travailler pour payer ses études. Des études en fac de psychologie qui, réflexion faite, ne lui convenaient pas. Un comble. En peu de mots, Manon Fourquier n’avançait pas dans la vie. La semaine prochaine, elle débute en CDI chez ERDF, boulevard Victor-Hugo.

« Je suis embauchée au poste de conseiller client senior », glisse la jeune femme de 24 ans, arborant un large sourire, comme pour signifier que la galère est derrière elle. Autrement écrit, une nouvelle vie plus rose s’offre à elle.

Entre ces deux étapes, une formation en alternance, au sein même d’ERDF, pour obtenir un BTS management des unités commerciales. Soit un diplôme en sus d’un contrat de travail. « Mais au départ, il n’y avait aucune promesse d’embauche », se souvient-elle.

Sont tuteur au sein de l’entreprise (et par ailleurs chef d’agence), Jean-Michel Dehaine, insiste du reste bien sur ce point : tous les étudiants n’auront pas forcément un CDI.

Mais pour peu qu’il soit motivé, compétent et qu’un poste soit libre, alors le Graal n’est pas si loin : l’an passé, un tiers des embauches a été réalisé chez ERDF Picardie au terme d’une formation en alternance.

Respect, rigueur et bienveillance

Laquelle n’est donc pas forcément une solution miracle, mais une chance. À l’instar de Manon Fourquier, « deux tiers des alternants sont des personnes qui ont quitté le cadre scolaire, observe Jean-Michel Dehaine. Elles ont été confrontées aux difficultés de la vie active sans forcément trouver leur voie. Elles décident alors de reprendre leurs études  ». Le dernier tiers est constitué de ceux pour qui il s’agit d’une continuité dans leur cursus.

Vingt-sept nouveaux entrants en septembre

Quel que soit son parcours antérieur, l’étudiant a là une occasion d’obtenir, à l’issue de son cursus, un travail tout comme, durant son temps de formation (un ou deux ans selon le diplôme allant du CAP au Master), d’observer si l’entreprise lui convient.

Pour l’entreprise, et dans le cas précis ERDF (qui embauche aussi bien par ce biais des chargés d’affaires, une assistante de direction que des agents chargés de raccorder les clients), l’alternance offre une palette d’avantages.

Car si les étudiants peuvent apparaître comme une charge (des tuteurs salariés de l’entreprise doivent consacrer du temps à les encadrer), ils sont aussi et avant tout l’avenir de l’entreprise.

Du moins « pour les meilleurs » qu’elle conserve pour reprendre les termes du directeur d’ERDF Aisne, Jean-Louis Barbet.

Lequel précise : « Sur un an ou deux, nous les formons à nos métiers et savons ceux qui acquièrent les compétences et pourraient s’intégrer aux équipes ». Autre avantage pour ERDF  : « Cela créé une dynamique dans l’entreprise, tout le monde se sent concerné. »

Et Jean-Michel Dehaine d’ajouter, pour couper court à toute critique : « Nous ne les prenons pas pour boucher des trous. » Lui parle du reste de « respect », de « rigueur » mais aussi de « bienveillance » dans les liens qui unissent l’entreprise à l’étudiant. Lundi 1er septembre, 27 personnes  intègrent ERDF Picardie pour débuter leur formation.