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Ebola : MSF dénonce une « coalition mondiale de l'inaction »

Médecins sans frontières dénonce « une sorte de coalition mondiale de l'inaction », et demande davantage de ressources.

Le Monde avec AFP

Publié le 02 septembre 2014 à 17h37, modifié le 03 septembre 2014 à 10h54

Temps de Lecture 2 min.

C'est un réquisitoire sans précédent que dresse Médecins sans frontières (MSF), mardi 2 septembre, contre l'inaction de la communauté internationale face à la progression fulgurante de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest.

Lire aussi notre reportage : Avec les damnés du virus Ebola

Le monde est en train de « perdre la bataille » pour contenir « la pire épidémie d'Ebola de l'histoire », a déploré la présidente internationale de l'ONG, Joanne Liu, lors d'un discours aux Nations unies à New York. La responsable a directement mis en cause les Etats :

« Le 8 août, l'OMS a déclaré que cette épidémie représente une “urgence de santé publique de portée mondiale”, mais ceci n'a pas donné lieu à une réponse significative. De fait, les Etats ont rallié une sorte de coalition mondiale de l'inaction. »

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Le Dr Joanne Liu a ainsi exhorté la communauté internationale à financer davantage de lits afin de mettre en place un réseau d'hôpitaux de campagne, à envoyer du personnel médical qualifié et à déployer des laboratoires volants en Guinée, Sierra Leone et au Liberia.

L'épidémie d'Ebola « est le problème de tous, nous sommes tous responsables », a renchéri le coordinateur de l'ONU pour Ebola, le Dr David Nabarro. « Cette urgence mondiale nécessite une coalition inhabituelle » pour la combattre, a-t-il souligné.

Et, à la lecture du communiqué publié simultanément par MSF sur son site, on peut prendre la mesure de l'épuisement et de la solitude à laquelle sont confrontés les ONG et les ministères de la santé sur place.

Plus précisément, MSF souligne l'urgence dans la capitale libérienne, Monrovia, où « 800 lits supplémentaires seraient nécessaires », selon ses estimations. « Chaque jour, nous devons refuser des malades parce que notre centre est plein », déplore Stefan Liljegren, coordinateur de MSF dans l'unité ELWA 3 à Monrovia.

Lundi 25 août, à Monrovia, la capitale du Liberia, pays le plus touché par le virus Ebola.

« LES CADAVRES POURRISSENT DANS LES RUES »

Faute de place dans les centres de soins surpeuplés du Liberia et de Sierra Leone, des malades continuent de mourir au sein de leur communauté, multipliant les risques de contagion, souligne également MSF. « En Sierra Leone, les cadavres, hautement infectieux, pourrissent dans les rues », insiste l'organisation.

Le virus, contre lequel aucun traitement ni aucun vaccin n'existe, a fait plus de 1 550 morts sur 3 069 cas recensés au 26 août par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), dont 694 au Liberia, 430 en Guinée et 422 en Sierra Leone. Au rythme actuel de la contagion, il faudra six à neuf mois et au moins 490 millions de dollars (373 millions d'euros) pour parvenir à maîtriser l'épidémie, qui risque de toucher 20 000 personnes, selon l'OMS.

Mardi, des chercheurs Japonais ont annoncé avoir développé une nouvelle méthode, plus efficace, plus rapide et moins onéreuse, pour détecter la présence du virus Ebola.

Voir aussi notre vidéo d'explications sur le virus Ebola :

Le Monde avec AFP

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