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EI

L’État islamique et le business des otages

Les jihadistes de l'État islamique en Irak ont revendiqué dans une vidéo diffusée ce mardi sur Internet la décapitation d'un deuxième otage, le journaliste américain Steven Sotloff. L’EI a pris le monopole du business des otages dans la région, en espérant décourager les Occidentaux à lutter contre lui.

Un membre de l'EI brandit un drapeau du groupe jihadistes à Racca (Syrie) après l'annonce de la création d'un «califat islamique», le 29 juin 2014.
Un membre de l'EI brandit un drapeau du groupe jihadistes à Racca (Syrie) après l'annonce de la création d'un «califat islamique», le 29 juin 2014. REUTERS/Stringer
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Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

Le nombre exact d’étrangers otages des jihadistes en Syrie n'est pas connu, mais ils seraient entre 50 et 60, dont plus d'une vingtaine de journalistes. Il y a aussi des prêtres et des évêques, syriens et d'autres nationalités. Les Occidentaux sont les plus nombreux et la plupart sont détenus dans les geôles de l'État islamique.

Une partie des journalistes kidnappés ont été vendus par leurs chauffeurs, leurs guides ou leurs traducteurs, à divers groupes armés. Très vite, l'État islamique s'est employé à monopoliser ce macabre business. Ayant sans doute anticipé que la confrontation avec les pays occidentaux était inéluctable, le groupe extrémiste a racheté, ou s'est emparé de force, d'un grand nombre d'otages.

« Usine à otages »

Matthew Shrier, un photographe américain qui a réussi à s'enfuir en août 2013, raconte ainsi avoir été détenu dans une véritable « usine à otages ». Avec ses 22 compagnons d’infortune, ils étaient répartis dans les cellules « en fonction de leur catégorie ou de leur origine ».

Les ravisseurs communiquent rarement avec les familles, ne réclament pas de rançons et n'expriment pas des exigences politiques. Il est clair que les otages ont été capturés pour servir, le moment venu, de moyen de pression contre les opinions publiques et les gouvernements occidentaux. En exécutant ses otages, l'État islamique espère dissuader les Occidentaux de s'engager pleinement dans une guerre totale contre lui.

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