Sarkozy "se donne encore un peu de temps"

C'est l'homme de confiance et souvent la voix de Nicolas Sarkozy. Franck Louvrier, conseiller en communication de l'ex-Président, "pense" que ce dernier "se donne encore un peu de temps pour mûrir sa décision" de revenir en politique "et la faire connaître avant le 30 septembre". C'est ce qu'affirme l'élu régional UMP des Pays-de-la-Loire dans un entretien à Presse Océan .

Alors que l'entourage de l'ex-Président programmait la semaine dernière son retour "entre le 10 et 17 septembre" , les propos de Franck Louvrier tendent à confirmer que Nicolas Sarkozy veut laisser "infuser" la mauvaise séquence de François Hollande. Pour autant, le président de Publicis Events veut que les choses soient "claires" : "être candidat à la présidence de l'UMP, c'est aussi être candidat à l'élection présidentielle." "Sa décision mûrit et il décidera alors de la forme qu'il donnera à son annonce", précise Franck Louvrier.

"Le plus à même de lutter contre les extrêmes, c'est lui"

"De mon point de vue, Nicolas Sarkozy est le seul à pouvoir rassembler le pays face à la montée des extrêmes. En 2012, seul contre tous, il a rassemblé 19 millions de Français", précise l'homme de 46 ans, qui juge "l'opposition inaudible à cause de ses querelles de personnes". "Je pense qu'il y a des priorités qui échappent à certains. Comment croire qu'il y aurait une élection 'noble', la primaire, et une élection subalterne, l'élection à la présidence de l'UMP?", s'interroge-t-il tout en se défendant de viser Alain Juppé, candidat seulement à la primaire.

Nicolas Sarkozy avec Franck Louvrier, en 2012. Sipa.

A sujet de la primaire, Franck Louvrier y met d'ailleurs un "bémol" : "elles doivent s'organiser avec l'ensemble de l'opposition", dans "un contexte élargi, en présence de l'UDI par exemple". Interrogé sur ses concurrents potentiels, notamment François Fillon, qui pourrait selon le quotidien de Loire-Atlantique tabler sur les "affaires" pour empêcher Nicolas Sarkozy de revenir, le communicant juge que "personne ne peut prendre en otage la campagne de 2012 pour dissimuler des malversations ou des calculs politiques". "Nicolas Sarkozy n'est pas le paratonnerre des turpitudes de certains."

"Le plus à même de lutter contre les extrêmes, c'est lui et ça, c'est une réalité électorale", assure encore Franck Louvrier. "Le meilleur allié de Marine le Pen, c'est la gauche et elle ne s'y trompe pas. Le premier ennemi de Marine le Pen, c'est Nicolas Sarkozy car s'il est candidat, elle risque de ne pas passer...", estime-t-il encore alors qu'un sondage vendredi plaçait pour 2017 la présidente du FN en tête du premier tour, dans tous les cas de figure.

Source: leJDD.fr