Baisse de régime pour le deuxième moteur des exportations françaises. Les ventes en valeur à l'étranger de vins et de spiritueux affichent un recul de 7,3 % au premier semestre par rapport à la même période de 2013.
Selon les données, publiées mardi 9 septembre par la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS), le chiffre d'affaires à l'export s'est élevé à 4,8 milliards d'euros.
Cette décrue tient tout à la fois à la volte-face du marché chinois et aux petites récoltes des viticulteurs, sur fond de conjoncture économique tendue.
Le recul des ventes à l'export affecte tout particulièrement les vins de Bordeaux. Leurs ventes hors de nos frontières plongent de 28 %, à 835 millions d'euros.
Après avoir bénéficié d'un incroyable engouement dans l'ex-Empire du milieu, devenu son premier marché à l'export, les crus bordelais ont plus de mal à séduire les acheteurs chinois.
LES EFFETS DE LA POLITIQUE ANTI-CORRUPTION CHINOISE
La politique anti-corruption affichée par Pékin a suspendu la pratique des cadeaux et des banquets au sein des administrations.
Les vins de Bordeaux ont également souffert du contentieux qui avait éclaté à l'été 2013 entre l'Europe et la Chine. La Chine, accusée de dumping dans les ventes de panneaux solaires, avait menacé l'Europe de mesures de rétorsions sur l'importation de ses vins.
Enfin, le vignoble bordelais, touché par une météo peu favorable, a engrangé une maigre récolte de 3,8 millions d'hectolitres en 2013. De quoi créer des tensions sur les stocks et sur les marchés à l'export.
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