Ecarté en avril de l'Elysée, Aquilino Morelle tire à boulets rouges sur Hollande

 

Ecarté en avril de l'Elysée, Aquilino Morelle tire à boulets rouges sur Hollande

    François Hollande ne passe décidément plus une semaine sans essuyer les critiques d'anciens proches. Après la publication du livre «Merci pour ce moment», où Valérie Trierweiler relate dans le détail son passage à l'Ã?lysée, c'est cette fois au tour d'Aquilino Morelle, l'ancien conseiller politique du chef de l'Etat, de tirer à boulets rouges sur le chef de l'Etat. Des propos rapportés par l'hebdomadaire Le Point, qui ne passent pas pour Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement et proche lui aussi de François Hollande.

    En avril, Aquilino Morelle avait été poussé à la démission après avoir été accusé de conflit d'intérêts par Mediapart pour avoir collaboré avec un laboratoire pharmaceutique danois quand il était encore inspecteur de l'lgas en 2007. L'ancien proche de François Hollande évoque au sujet de cette démission forcée une «liquidation par la Tcheka hollandienne le 18 avril». L'ex-conseiller à l'Elysée prend aussi la défense de l'ancien ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg et dénonce rien moins qu'une «purification ethnique» au sein du gouvernement. «La logique qui est en oeuvre est une logique de purification ethnique. C'est les Hutus et les Tutsis. Tout cela est limpide. Cela a commencé par moi et maintenant Arnaud. Là ils ont signé leur crime. C'est d'une pureté !», lâche-t-il.

    Les «toutous» d'Angela Merkel

    Ils ? «Hollande et ceux qui l'entourent, Jean-Pierre Jouyet (secrétaire général de l'Elysée et intime du président, ndlr) et les ministres hollandais. A présent, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils sont entre eux, mais cela va accélérer leur chute».

    L'ex-conseiller de Hollande à l'Elysée conteste également la politique économique du gouvernement en affirmant que ni Hollande, ni Valls, ni le nouveau ministre de l'Economie Emmanuel Macron ne parviendront à redresser la France. Aquilino Morelle va plus loin, estimant que la politique actuelle rendra la France dépendante de l'Allemagne. «Ils vont obéir aux ordres de Merkel comme de bons toutous», accuse encore le médecin et énarque. Qui renchérit : «Angela Merkel va nous traiter comme nous le méritons, comme des laquais.»

    «Quand je vois les mots employés... mais on est où ?», s'est indigné jeudi le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll, interrogé par France 2 sur ces propos. «C'est irresponsable, ça n'a aucun sens», selon le ministre. «Il faudrait que chacun revienne un peu les pieds sur terre.»