Pierre Gattaz : "Notre modèle social a vécu"

Le président du Medef estime mardi dans "Le Parisien/Aujourd'hui en France" qu'il "faut simplifier le Code du travail en intégrant les nouveaux modes de vie".

Source AFP

Pierre Gattaz, le président du Medef, appelle à une simplification du Code du travail.
Pierre Gattaz, le président du Medef, appelle à une simplification du Code du travail. © AFP

Temps de lecture : 1 min

Le président du Medef, Pierre Gattaz, estime mardi dans Le Parisien/Aujourd'hui en France que "notre modèle social a vécu" et que "les mots interdits, les tabous, ça suffit", appelant notamment à "fluidifier" le marché du travail. Alors que les récentes propositions du mouvement patronal sur les salaires, la durée du travail ou les jours fériés pour créer un million d'emplois ont été jugées provocatrices par les syndicats, Pierre Gattaz déplore qu'il y ait "encore beaucoup de conservatisme" chez ces derniers.

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"Il y a une double peur en France : celle du salarié de se faire licencier et celle du patron d'embaucher. Attaquons-nous à cette double peur, déverrouillons ces contraintes", plaide le numéro un du Medef. Ainsi, "toutes les entreprises devraient pouvoir négocier le temps de travail à la carte, selon leurs besoins et pas seulement celles qui ont des difficultés". Pour Pierre Gattaz, "les 35 heures appliquées de manière uniforme, ce n'est plus d'actualité". D'autre part, "il faut simplifier le Code du travail en intégrant les nouveaux modes de vie". Il juge urgent d'"autoriser le travail le dimanche et après 21 heures, sur volontariat, quand une entreprise le demande".

Pierre Gattaz - pour qui "les mots interdits, les tabous, ça suffit" - juge qu'"il faut fluidifier le marché du travail" et que "notre modèle social a vécu, il n'est plus adapté". Avant le vote de confiance que Manuel Valls va tenter d'obtenir mardi devant l'Assemblée nationale, le patron du Medef estime que le Premier ministre "doit garder le cap et aller plus vite et plus fort".

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Commentaires (182)

  • vaïarii

    Pour le représentant du grand patronage le progrès c'est retour vers le passé, mais on distingue mal si c'est 1932 ou 1732 ?

  • Ksven

    Un modèle social qui assurait pratiquement le plein emploi, ipso facto peu de délinquance, un suivi actif de peu nombreux chômeurs, des formations efficaces etc. "a vécu". C'est bien dommage, car le modèle que propose monsieur Gattaz qui consiste à baisser les salaires tandis que ses propres revenus augmentent tranquillement de 30% par an, n'attire pas grand monde en dehors des "messieurs 30%". Il est vraiment dommage, pour la crédibilité des plans de monsieur Gattaz que l'impact cumulé, sur l"'économie, au cours de 40 dernières années des détournements de fonds des entreprises par des administrateurs, des pdg peu scrupuleux ne soit jamais évoqué. Peut-être découvririons nous que monsieur Gattaz et ses acolytes sont le problèmes alors qu'ils tentent de faire croire qu'ils proposent les solutions.

  • simla

    Le changement... C'est toujours en tirant vers le bas et pour les autres exclusivement... Pas question de remettre en question pour les patrons leurs revenus considérables et le versement toujours à la hausse des dividendes...

    Evidemment, ça se tient. Si les gens travaillent plus et gagnent moins les bénéfices seront plus élevés...

    Lui, Gattaz, qui s'est contenté d'hériter de papa... Est-il vraiment crédible ?