Ouverture le dimanche : Bricorama ne s'y retrouve pas

Ouverture le dimanche : Bricorama ne s'y retrouve pas

    Il était le fer de lance de la bataille pour l'autorisation du travail dominical. Mais au regard des derniers bilans de son entreprise, le PDG de Bricorama, Jean-Claude Bourrelier, constate avec aigreur que son chiffre d'affaires n'a pas fait le bond escompté depuis l'autorisation d'ouverture ce septième jour de la semaine. Selon lui, son enseigne a pâti d'une «concurrence déloyale» face aux mastodontes du secteur qui, eux, n'ont jamais vraiment cessé leur activité du dimanche.

    «L'analyse des chiffres montre qu'au cumul depuis le début de l'année, nous n'avons reçu que le même nombre de clients qu'en 2013 alors que nous avons le bénéfice de l'ouverture du dimanche», admet dans une revue interne Jean-Claude Bourrelier. Le PDG de Bricorama pointe même «des performances inférieures» à la concurrence qui devront être corrigées «très rapidement».

    Compenser par une «mobilisation» des salariés

    Pour le chef d'entreprise, «les clients perdus se récupèrent difficilement» alors qu'ils ont pris leurs habitudes dans d'autres enseignes. En février, Castorama et Leroy Merlin ont bien été reconnus coupables de faute pour avoir ouvert plus souvent que le nombre de dimanches autorisés par an mais le tribunal de commerce de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a refusé de les condamner. Pour la justice, la concurrence déloyale n'a pu être prouvée par les expertises. Depuis, le Conseil d'Etat a rejeté la demande des syndicats de suspendre le décret du 7 mars autorisant leur ouverture le dernier jour de la semaine. Tous les magasins de bricolage peuvent donc ouvrir.

    Pour pallier «cette première contre-performance», le PDG de Bricorama appelle les salariés à la «mobilisation aussi bien à la centrale que dans les magasins». Bricorama dispose de 92 magasins en France et emploie un peu plus de 2 600 salariés.

    VIDEO. Pas de condamnation pour Castorama et Leroy Merlin (février 2014)