Peut-on détourner des images d’un groupe terroriste pour faire la promotion d’une soirée ? En Israël, l’initiative ne passe pas. Drek, un club gay connu à Tel-Aviv, “a déclenché une énorme vague de critiques et de colère sur la Toile, après avoir utilisé une série d’images inspirées des exécutions de l’Etat islamique (EI) pour promouvoir ses soirées”, rapporte ainsi le quotidien conservateur Yediot Aharonot.

Les affiches reprennent en effet la mise en scène des exécutions de trois otages occidentaux par l’EI : un bourreau vêtu de noir avec un homme en combinaison orange à genoux devant lui.

[image Facebook]

Les affiches “évoquent le langage visuel des exécutions et de l’EI pour promouvoir la soirée : Drekistan l’Haoman [l’Haoman est une chaîne de discothèques à Tel-Aviv], qui a eu lieu le 19 septembre”, poursuit le journal.

[image Facebook]

Mais cette campagne n’a pas du tout plu sur Internet. Yediot Aharonot cite des commentaires publiés sur Facebook : “Dégoûtant ! Dégoûtant de faire rire ainsi sur le dos des victimes !”, s’insurge un commentateur ; un autre parle d’une “très pauvre parodie”.

Contactés par le journal, les organisateurs se sont justifiés : “Nous tentons de réagir aux événements. Nous le faisons depuis des années. Nous rejetons la violence sous toutes ses formes. C’est pourquoi nous refusons aussi de participer à cette peur et nous refusons de devenir hystériques. C’est de la parodie, et notre manière à nous de montrer notre perception de ce groupe et de leurs vidéos.”

Rassurant, Yediot Aharonot conclut tout de même en rappelant qu’au cours de la soirée “aucune musique inspirée de l’imagerie ou du propos de l’Etat islamique n’a été diffusée”.