Les très chers déjeuners de travail de François Hollande

Pour ressouder son équipe, François Hollande organise des déjeuners avec ses chefs de pôle. Mais pas dans n'importe quel restaurant...

Le Point.fr

Le secrétaire général de l'Élysée, Jean-Pierre Jouyet, est à l'initiative de ces déjeuners en ville.
Le secrétaire général de l'Élysée, Jean-Pierre Jouyet, est à l'initiative de ces déjeuners en ville. © Éric Feferberg/AFP

Temps de lecture : 2 min

François Hollande, c'est Valérie Trierweiler qui le connaît le mieux. "Notre différence d'origine sociale est criante. (...) Il ne comprend pas ce blocage sur l'argent. Il ne peut pas l'imaginer, lui qui n'a jamais manqué de rien. Il lui faut toujours le meilleur, rien que le meilleur. Il aime les grands restaurants quand je préfère les bistrots, les grands hôtels quand moi je suis heureuse dans les petites auberges", écrit-elle page 185 de Merci pour ce moment. Un penchant présidentiel démenti avec force par Stéphane Le Foll : "Franchement, moi, en vingt ans j'en ai fait des déplacements avec François Hollande. Si c'est pas dix fois des bistrots, des brasseries. (...) Steak-frites, entrecôte-frites, peut-être béarnaise, avec François Hollande de temps en temps."

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Samedi, Stéphane Le Foll n'était pas là, mais le président de la République a déjeuné à La Farnesina, un resto chic de la rue Boissy-d'Anglas (Paris 8e), à un jet de pavé du très luxueux hôtel Crillon. "Ils étaient huit à la table numéro 8", a noté un témoin. François Hollande inaugurait pour l'occasion le premier déjeuner des chefs de pôle de son cabinet élyséen. Jusqu'à présent, les responsables de chaque division du cabinet se réunissaient le samedi au palais de l'Élysée.

Vue extérieure du restaurant La Farnesina
Vue extérieure du restaurant La Farnesina

100 euros par personne

Désormais, sur proposition de Jean-Pierre Jouyet, le secrétaire général, et de Sylvie Hubac, directrice de cabinet, ces brainstormings se dérouleront à l'extérieur "à la rencontre des Français... à gros pouvoir d'achat", se moque un visiteur du soir. L'ex-secrétaire d'État de Nicolas Sarkozy et néanmoins ami intime du président Hollande depuis 40 ans ainsi que la conseillère d'État issue de la promotion Voltaire ont sélectionné les meilleures tables parisiennes du guide Michelin. Nicolas Revel, chef du pôle "politiques publiques", Gaspard Gantzer pour la communication, Laurence Boone pour l'économie et les finances, Jacques Audibert à la diplomatie et Vincent Feltesse, chef du pôle "parlementaires et études", ont partagé le déjeuner du président de la République : à environ 100 euros par personne, des témoins ont pu constater que les convives ont choisi de bonnes bouteilles.

À gauche, on aime faire partager ses goûts de luxe. C'est au domaine national de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), ancienne propriété de Monsieur, frère du roi Louis XIV, aujourd'hui géré par le Centre des monuments nationaux, que le prochain séminaire de l'ensemble du cabinet du président de la République - et non plus des seuls chefs de pôle - devrait avoir lieu. Selon un haut fonctionnaire clodoaldien (c'est-à-dire habitant Saint-Cloud), Jean-Pierre Jouyet, lorsqu'il était encore secrétaire d'État des Affaires européennes du gouvernement Fillon, était tombé en admiration devant le domaine.

Le service de presse de l'Elysée tient à préciser :

1/ Samedi dernier, dans l'impossibilité, en raison de l'ouverture du Palais aux Journées européennes du Patrimoine, d'organiser le déjeuner de travail qui se tient tous les samedis autour du Président de la République, ce déjeuner a eu lieu dans un restaurant du quartier. Il a rassemblé autour du Président de la République six de ses collaborateurs. Le prix du repas, d'un montant de 80 euros par personne, a été réglé par la directrice de cabinet sur ses deniers personnels à charge pour chaque participant de lui régler ensuite sa quote-part.

2/Il n'est pas prévu d'autres déjeuners à l'extérieur des chefs de pôles qui continueront de se retrouver à l'Elysée tous les samedis.


Le Point.fr maintient ses informations et précise que la décision de faire payer les participants au déjeuner de samedi a été prise après la parution de l'article sur notre site. La directrice de cabinet Sylvie Hubac a appelé chacun des convives à cet effet. Tous ont accepté, après un rapide calcul, il a été arrêté que chacun devait s'acquitter de 80 euros (le Point.fr avait écrit à peu près 100e). Le rituel des dejeuners du samedi a été mis en place par Pierre-René Lemas l'ex-secrétaire général de l'Elysée à l'initiative de Sylvie Hubac. Ils se déroulaient jusqu'à présent dans la salle à manger du Palais.
La décision de "sortir" de l'Elysée a été prise il y a une semaine lors d'une réunion des chefs de pôle au prétexte qu'"il serait sympa" d'organiser ces déjeuners hors de l'Elysée.

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Commentaires (439)

  • extout

    Étonnantes réactions, on dirait des lecteurs de l humanité. Le président de la république doit manger des pizzas ou des macdo pour faire peuple et payer 20 € son repas café compris

  • 13mai58

    Amnésie au tri Sélectif !

  • Timéo Danaos

    Ô ministres intègres...

    Comment donc, au Socialistan aussi on s'empiffre aux frais de la princesse, sous les yeux des sans dents ? Bof, comme dans n'importe quelle république démocratique old look.

    Le fin bec de l'Elysée n'y va pas avec le dos de la cuillère ; et pendant ce temps à quoi servent les cuisines du Palais, ses chefs galonnés et coûteux, son personnel pléthorique, ses réserves inouïes : occuper des chômeurs en fin de droits ?

    "La paille et la poutre" comme fable gastronomique...