"Le retour de Nicolas Sarkozy n'est pas une solution pour la France"

 

On commence cette revue de presse internationale à New York, où se tient aujourd’hui le sommet de l’ONU sur le climat; un rendez-vous auquel ne participent pas les principaux pollueurs de la planète.

 

Le président chinois Xi Jinping s’est fait porter pâle, le nouveau Premier ministre indien Narendra Modi sera là mais ne participera pas aux discussions, Vladimir Poutine a d'autres chats à fouetter, et les Japonais se montrent peu coopératifs depuis Fukushima – voilà pour le climat ambiant, assez glacial, pour parler réchauffement. Et pourtant, relève The Independent, le moment est venu de prendre le problème à bras le corps: les effets de la crise financière de 2008 se sont estompés, et les deux principaux pollueurs, la Chine et les Etats-Unis, semblent avoir pris conscience de la nécessité de réduire significativement les émissions de CO2. «Si la conférence sur le climat qui doit avoir lieu l’année prochaine à Paris, que le sommet d’aujourd’hui est censé préparer, échoue, alors il sera sans doute trop tard. Les délégués réunis aujourd’hui à New York devaient avoir cela bien en tête».

 

A Hong Kong, les étudiants partisans de la démocratie manifestent depuis hier pour protester contre la décision de Pékin de limiter la portée du suffrage universel. Ils sont en grève pour une semaine en signe de protestation contre la décision, annoncée en août, d’autoriser l’élection du futur chef de l'exécutif local au suffrage universel limité - limité puisque le choix des électeurs de Hong Kong ne pourra s’exercer qu’entre les deux ou trois candidats préalablement sélectionnés par un comité de nomination adoubé par Pékin. Pour The South China Morning Post, c’est un signe de plus de la mainmise croissante de l’Etat central sur l’ancienne colonie britannique, revenue dans le giron de la Chine en 1997.

 

Le mouvement devrait s’étendre à tous les secteurs de la société civile d’ici le 1^er octobre, date de la fête nationale de la République populaire de Chine, et le président chinois a déjà mis en garde contre «toute activité menaçant de détruire l’ordre social»: le bâton  - et la carotte: dans son édito, The China Daily choisit de revenir plutôt sur la visite à Pékin et l’accueil chaleureux réservé à la délégation d’hommes d’affaires venue de Hong Kong. Le journal qui dénonce au passage le manque de démocratie à Hong Kong… avant 1997. Un temps où le Royaume-Uni désignait les gouverneurs de Hong Kong sans en référer le moindre du monde à ses citoyens, de façon tout à fait antidémocratique, donc.

 

La presse internationale revient également sur le retour, en France, de Nicolas Sarkozy sur le devant de la scène politique. «Regardez qui est de retour de l’île d’Elbe», ironise The Wall Street Journal, qui se demande si l’ancien président a véritablement un programme, au-delà de ses «compétences exécutives».

 

Plus dubitatif encore, The Financial Times estime que «le retour de Nicolas Sarkozy n’est pas une solution pour la France». Ne doutant pas de son ambition d’obtenir un nouveau mandat en 2017, le quotidien britannique doute de sa volonté de réformer la France. «M. Sarkozy a laissé passer sa chance. C’est d’une autre direction dont le pays a besoin».

 

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