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Cette nuit en Asie : l’étrange disparition de Kim Jong-un, le dictateur nord-coréen

Aucune image du leader n’a été diffusée depuis le 3 septembre dernier, date à laquelle il avait assisté, en compagnie de son épouse Ri Sol-ju, à un concert du “girls-band’ “Moranbong”.

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Kim Jong-un, le dirigeant nord-coréen, ne s’est plus montré en public depuis plus de trois semaines.

Par Gabriel Grésillon, Yann Rousseau

Publié le 25 sept. 2014 à 06:34

Les services de renseignement sud-coréens vont scruter ce soir avec beaucoup d’attention les reportages de la télévision nord-coréenne sur la réunion, dans la journée, du Parlement nord-coréen et tenter d’apercevoir, sur les images, Kim Jong-un, le dirigeant du pays qui ne s’est plus montré en public depuis plus de trois semaines. Habituellement, les médias d’Etat présentent, trois ou quatre fois par semaine, des images du dictateur distribuant ses conseils éclairés à des bureaucrates, des ouvriers ou des écoliers pris de transes devant tant de sagesse. Mais aucune image du leader n’a été diffusée depuis le 3 septembre dernier, date à laquelle il avait assisté, en compagnie de son épouse Ri Sol-ju, à un concert du “girls-band’ “Moranbong” dont il apprécie les titres “révolutionnaires et militants”. A Séoul, les experts évoquent une éventuelle maladie du jeune dirigeant et rappellent qu’il avait été vu boitant lourdement pendant l’été sur des images diffusées par la télé d’Etat. Ils rappellent toutefois que Kim Jong-un avait déjà disparu des médias publics pendant 17 jours l’an dernier pour prendre des vacances et qu’il est donc trop tôt pour évoquer un quelconque bouleversement à la tête du régime stalinien.

Spéculations sur le sort du numéro un de la Banque centrale chinoise

Zhou Xiaochuan va-t-il être remplacé ? C’est ce que croyait savoir, hier soir, le « Wall Street Journal », citant de hauts fonctionnaires chinois. Le journal américain allait plus loin dans les conjectures, affirmant que Guo Shuqing ferait figure de favori pour le remplacer. Cet ancien régulateur de la bourse chinoise avait été écarté de fonctions centrales pour être envoyé prendre la direction de la province du Shandong. Malgré tout, il est probablement trop tôt pour confirmer ce scénario. La Banque centrale a d’ailleurs envoyé, ce matin, un démenti au « Wall Street Journal ». Ce qui est certain, c’est que Zhou Xiaochuan a aujourd’hui 66 ans, et qu’il existe forcément, dans les hautes sphères pékinoises, une réflexion sur la personne la plus à même de le remplacer. Mais il n’est pas certain que ce remplacement soit imminent. Zhou Xiaochuan, en poste depuis 2002, est largement apprécié par les marchés financiers, et a piloté les réformes de libéralisation partielle concernant les taux d’intérêts ou le taux de change. S’il n’est pas exclu que ses positions réformatrices puissent parfois agacer certains conservateurs à Pékin, il demeure une figure extrêmement crédible et appréciée de ses pairs occidentaux. Ce que cet épisode révèle peut-être, c’est qu’il y a, actuellement, des divergences au sujet du pilotage monétaire chinois : les plus courageux veulent s’en tenir à une politique relativement rigoureuse, quitte à laisser la croissance baisser, tandis que les tenants de la croissance souhaiteraient que celle-ci opte pour un stimulus plus massif afin de redonner de l’allant à une économie chinoise en manque de moteurs.

Le Japon et la Chine reprennent langue

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Ce n’est pas encore un réchauffement. Mais peut-être la fin de la glaciation. Mardi et mercredi, des diplomates chinois et japonais se sont rencontrés, en présence de responsables de la défense et des affaires maritimes, a-t-on appris ce matin. La réunion s’est tenue dans la ville chinoise de Qingdao. Les deux pays ont échangé autour des questions relatives à la coopération maritime et en particulier ont évoqué la possibilité de créer une « mécanisme de communication » de leurs armées. Entre les deux puissances asiatiques, c’est la première fois que se déroule une rencontre bilatérale officielle depuis mai 2012. Une délégation de 200 représentants des milieux d’affaires japonais vient par ailleurs de se rendre à Pékin, où elle a rencontré le vice-Premier ministre Wang Yang. Cette tendance à l’amélioration, si elle se confirmait, pourrait ouvrir à la voie à une rencontre entre Shinzo Abe, le Premier ministre nippon, et Xi Jinping, le président chinois, en marge du prochain sommet de l’APEC, en novembre, à Pékin. Shinzo Abe a affirmé espérer qu’une telle rencontre aurait lieu, mais la partie chinoise ne s’est pas prononcée. Encore récemment, Xi Jinping a tenu un discours extrêmement accusateur vis-à-vis du Japon et de sa tentation négationniste au sujet de son passé guerrier. Le contentieux relatif aux îles Senkaku/ Diaoyu, que revendiquent les deux pays, est encore brûlant.

Panasonic ne veut pas rater le virage de l’automobile autonome

Selon le Nikkei, le groupe japonais Panasonic s’apprêterait à prendre le contrôle de 50% de la société espagnole Ficosa, qui produit des rétroviseurs, des boites de vitesse et de l’électronique pour l’industrie automobile. L’investissement qui coûterait entre 20 et 30 milliards de yens (entre 143 et 210 millions d’euros) pourrait être complété avant la fin de l’exercice fiscal qui s’achèvera en mars prochain. Panasonic qui cherche à doper sa part de marché dans les composants automobile serait notamment intéressé par les technologies de Ficosa en matière de capteurs et de reconnaissance d’images. Le groupe qui dispose d’usines en Europe – notamment en France, à Dieuze et au Chatelet-en-Brie -, aux Etats-Unis mais également en Inde et en Chine fournit plusieurs grandes marques, comme Volkswagen, Toyota ou Renault-Nissan, et a développé une gamme de solutions pour accentuer l’autonomisation des véhicules, comme des capteurs de changement de voie ou des caméras d’aide au parking. Panasonic, qui sort d’une douloureuse phase de restructuration et s’est retiré de certains marchés grand-public, aimerait que ses ventes de composants pour l’industrie automobile atteignent 2.000 milliards de yens à l’horizon de 2019, ce qui marquerait une progression de 50% par rapport au volume actuel.

Le FMI affiche une certaine sérénité sur la croissance chinoise

Le directeur du département Asie du Fonds monétaire international (FMI) a déclaré, hier, que la croissance chinoise serait probablement « bien supérieure » à 7% en 2015. Lors d’un point presse à Manille, Changyong Rhee a jugé notamment que le pays disposait « de nombreux instruments » permettant de soutenir l’activité économique. Autre signe de relatif optimisme, le FMI n’anticipe pas de retournement violent du marché immobilier, mais plutôt un « ajustement graduel ». Autrement dit, la principale menace qui pèse actuellement sur l’économie chinoise serait à relativiser. Enfin, Changong Rhee a précisé que le ralentissement chinois ne devait pas être vu comme un « risque pur », du fait qu’il va offrir à d’autres pays de la région des opportunités pour rivaliser, en particulier en matière d’attraction des investissements étrangers. Quoi qu’il en soit, les propos du FMI renforcent la crédibilité de l’hypothèse selon laquelle Pékin va continuer à soutenir son économie, aux plans monétaire comme budgétaire. Ce qui irait à contre-courant de la volonté affichée par Pékin de réformer en profondeur l’économie.

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