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Le grand projet régional trace sa voie entre Roissy et Picardie

Réseau Ferré de France a mis en ligne un nouveau site dédié au projet Picardie-Roissy. Une animation y résume le fonctionnement de ce projet clé pour la Picardie.

Temps de lecture: 3 min

Entré dans une phase d’études, forcément moins médiatique que celle des premières annonces de 2010 ou de la réalisation à venir, le projet Picardie-Roissy demeure à ce jour le projet d’infrastructure le mieux engagé pour la Région, en attendant une hypothétique annonce de l’État sur le canal Seine-Nord.

Lentement mais sûrement, il creuse son sillon après l’annonce du choix du tracé au printemps 2013. Après, surtout qu’il a été conforté par le rapport de la commission « Mobilité 21 » qui l’a classé « projet prioritaire » en raison de son intérêt socio-économique.

Rappelons que ce projet inédit en France, consiste à aménager un barreau de six kilomètres de ligne nouvelle entre les gares de Survilliers-Fosses (95) et de Roissy-Charles-de-Gaulle, reliant l’artère SNCF Paris-Creil-Amiens à la ligne à grande vitesse d’interconnexion de l’est parisien. Au bout de ces six petits kilomètre, la Picardie gagnera un accès au réseau national à grande vitesse (directement en TGV depuis Amiens, moyennant une correspondance à Creil depuis Beauvais, Saint-Quentin, Compiègne etc.), mais aussi un accès en TER à la plateforme de Roissy. Vaste gisement de 100 000 emplois où travaillent d’ores et déjà des milliers de Picards, contraints de se déplacer en voiture.

Le début de cette année 2014 a permis de finaliser la concertation dans le Val d’Oise, unique département impacté par un projet qui est avant tout picard. Sur un terrain largement déminé par le choix du tracé : «  Nous avons retenu le tracé le moins impactant à la fois pour les surfaces agricoles et les habitations dont les plus proches, à Vémars, se situeront à plus de 600 m de la ligne nouvelle », rappelle Pierre-Yves Biet, chef de mission chez Réseau Ferré de France (RFF). Depuis quelque temps RFF multiplie d’ailleurs les présentations publiques. Dans les gares de Survilliers-Fosses et de Roissy notamment, mais aussi à Chantilly-Gouvieux, principale gare de Picardie touchée par le projet, dans laquelle doit être aménagée une quatrième voie à quai. Par ailleurs, RFF a mis en ligne ces jours-ci un nouveau site dédié au projet, sur lequel figure une animation qui résume parfaitement la manière dont s’articuleront les circulations sur ce barreau  : TER vers Paris et Roissy, TGV en direction ou en provenance des six coins de l’Hexagone… L’animation illustre la manière dont fonctionnera le « hub » de Creil, élément central d’un projet qui ne verra toutefois pas le jour avant 2020.

D’ici là, il lui reste en effet à franchir quelques étapes majeures telles que l’enquête publique qui devrait être lancée fin 2015-début 2016, et la déclaration d’utilité publique qui pourrait intervenir en même temps que le bouclage du financement, dans un délai maximum d’un an après clôture de l’enquête.

PHILIPPE FLUCKIGER