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Économie

La francophonie, nouveau vecteur de croissance économique ?

VIDEO Alors que le français pourrait être parlé par 750 millions de  personnes à l’horizon 2050, de plus en plus de spécialistes mettent en lumière les bénéfices économiques de la francophonie.
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Francophonie
La cérémonie d'inauguration des Jeux de la Francophonie, à Nice en 2013.
BEBERT BRUNO/SIPA

"Nous avons un formidable atout dans le monde, c’est la francophonie". En ouverture du troisième Forum de l’économie positive qui se tient au Havre (23-26 septembre), Manuel Valls a repris dans son discours un élément en vogue depuis plusieurs mois. En mars, une étude de la banque Natixis indiquait par exemple, que la langue française deviendrait la langue la plus parlée dans le monde devant l’anglais et le mandarin à l’horizon 2050 grâce à son ancrage dans les zones les plus dynamiques du monde.

Selon des projections de l’Institut d’études nationales démographiques (INED), l’Afrique devrait, en effet, voir sa population passer de 800 millions en 2010 à 4,5 milliards en 2100. En 2050, le français devrait ainsi être parlé par 750 millions de personnes dans le monde. À titre de comparaison, 220 millions de francophones ont été recensés en 2010 dans le monde.

"Il y aura bientôt plus de 700 millions de personnes dans le monde qui parleront le Français mais potentiellement cela concerne même un milliard de personnes, a appuyé Jacques Attali, lors du Forum de l’économie positive qui avait inscrit à son programme une conférence sur la Francophonie. C’est aussi très important économiquement car deux personnes qui parlent la même langue font 65% d’échanges en plus que deux individus qui ne parlent pas la même langue". Selon le rapport sur la Francophonie, remis par Jacques Attali à François Hollande, le 26 août dernier, les échanges commerciaux "induits par le partage du français entre une trentaine de pays francophones sont à l’origine de 6 % de la richesse par habitant en moyenne pour ces pays et de 0,2 point de taux d’emploi".  

"On s’est même aperçu que des relations économiques entre deux pays qui ont la même langue, débouchaient sur un accroissement des échanges commerciaux pouvant aller jusqu’à 22%" abonde Alexandre Wolff, responsable de l’Observatoire de la langue français à l’Organisation internationale de la Francophonie, également présent au Forum de l’économie positive.



A cela il faut aussi ajouter que l’ensemble des pays francophones et francophiles représente 16% du PIB mondial, avec un taux de croissance moyen de 7%, et près de 14% des réserves mondiales de ressources minières et énergétiques, alors que les francophones ne représentent encore que 4 % de la population mondiale.

Néanmoins ces perspectives optimistes doivent être nuancées. Le rapport Attali sur la francophonie pointe notamment du doigt le manque d’instituteurs en Afrique. Selon l’Unicef, le continent africain, véritable moteur en la matière, aurait besoin de plus de deux millions d’instituteurs. Pour pallier ce manque le rapport Attali préconise notamment de  promouvoir la création d’un grand groupe privé d’écoles en français. Autre proposition iconoclaste de ce rapport : créer à terme une Union économique francophone aussi intégrée que l’Union européenne.

 

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