La grève dure depuis une semaine et demi déjà. Chaque jour
où les pilotes d’Air France se crispent sur leur position, Air France-KLM subit
des dommages qui se chiffrent entre 15 et 20 millions d’euros. Il
semblerait pour l’instant que les pilotes soient prêts à poursuivre la grève
jusqu’à vendredi inclus.

Tous les jours, la compagnie se voit contrainte de supprimer
la moitié des vols. Les dommages que subit Air France-KLM sont directs et indirects : les passagers victimes de la grève y réfléchiront à deux fois
avant de réserver un autre vol auprès d’Air France-KLM.

Les grèves chez Air France n’ont rien de nouveau. Cette
fois, les pilotes sont mécontents car l’entreprise – pour faire face à la
concurrence acharnée que mènent les compagnies low-cost comme Ryanair et
easyJet – a l’intention d’accélérer le développement de sa filiale à bas coûts Transavia.
Or les pilotes craignent que leurs conditions de travail (extrêmement
avantageuses) deviennent plus austères. Aucun sens des réalités

Quand KLM s’est laissé racheter par Air France, la
propension française à faire grève était connue. Depuis l’acquisition, cela ne
s’est pas arrangé. La société-mère Air France-KLM a connu, essentiellement du
fait des mauvaises prestations d’Air France, dix années de lourdes pertes.
L’entreprise est exsangue financièrement et presque en faillite techniquement,
comme on dit.

Les pilotes d’Air France devraient avoir honte. Ils n’ont
aucun sens des réalités. Tandis qu’Air France-KLM s’efforce tant bien que mal
de rester debout dans le secteur mondial du transport
aérien, les pilotes cherchent obstinément à conserver leurs acquis.

Element inconnu