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En Tunisie, des figures du régime Ben Ali de retour trois ans après la révolution

Avant la présidentielle de novembre, d’anciens ministres misent sur la désillusion de la population.

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Publié le 26 septembre 2014 à 12h56, modifié le 26 septembre 2014 à 18h53

Temps de Lecture 4 min.

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Trois ans et demi après la chute de Zine El-Abidine Ben Ali, ils sont de retour. Alors que la Tunisie est en campagne pour élire une nouvelle Assemblée, le 26 octobre, puis un président, le 23 novembre, d'anciens proches du dictateur déchu reviennent en force sur le devant de la scène politique. Anciens cadres du parti au pouvoir ou ex-ministres, ils espèrent capitaliser sur la déception des Tunisiens – qui n'ont pas profité depuis 2011 des changements espérés.

Lundi 15 septembre, Mondher Zenaïdi a ainsi été accueilli à l'aéroport de Tunis par une foule de partisans. Ministre de Ben Ali de 1987 à 2011, l'homme avait précipitamment quitté le pays au lendemain de la révolution pour se réfugier en France. Son retour en Tunisie est la dernière illustration d'un phénomène qui n'a cessé de prendre de l'ampleur ces derniers mois.

Honni par la population, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), parti quasi unique et tentaculaire sous Ben Ali (1987-2011), avait été dissous dès mars 2011. Une poignée de hauts dirigeants du régime ont ensuite été poursuivis par la justice, certains emprisonnés, puis relâchés. Le projet de loi d'exclusion – qui aurait potentiellement exclu de la vie politique les personnes considérées comme des ex-soutiens de Ben Ali – n'a finalement pas été voté. Rien ne s'opposait donc à leur réapparition au grand jour dans l'arène électorale.

« NON IMPLIQUÉS DANS DES ACTES D'AUTORITARISME » 

Le parti Nidaa Tounès, qui se présente comme la principale force d'opposition aux islamistes d'Ennahda, leur a largement ouvert ses portes. Dès sa création, en 2012, la formation dirigée par l'ancien premier ministre de la transition, Béji Caïd Essebsi, qui revendique l'héritage progressiste du père de l'indépendance Habib Bourguiba (1957-1987), a rassemblé des indépendants, des syndicalistes, des militants de gauche mais aussi d'ex-partisans de l'ancien président. « Des notables qui n'ont pas été impliqués dans des actes d'autoritarisme ou de corruption », fait valoir Ridha Belhaj, directeur exécutif de Nidaa Tounès.

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