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Économie

De plus en plus de jeunes diplômés ont du mal à trouver du travail

Les chiffres fournis par l'APEC pour la promotion 2013 sont préoccupants. Les ingénieurs et les managers sont ceux qui s'en sortent le mieux.
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58% des jeunes diplômés cherchant un emploi jugent leurs chances de trouver un travail dans les six mois peu élevées.
58% des jeunes diplômés cherchant un emploi jugent leurs chances de trouver un travail dans les six mois peu élevées.
Alix Minde/AltoPress/Maxppp

C’est la promesse principale des écoles d’ingénieurs, business schools, et autres masters universitaires : l’employabilité. Pour leurs étudiants, une garantie contre le chômage et l’assurance d’un salaire conséquent. L’étude annuelle de l’APEC (Association pour l’emploi des cadres) sur les jeunes diplômés à bac + 5 et plus, publiée ce 1er octobre, est l’occasion de vérifier si les engagements sont bien tenus. Or, dans un contexte économique difficile, y compris pour les cadres, la réponse est globalement positive. La proportion des CDI à la première embauche est même en augmentation.

Mais les nuages restent nombreux. Ainsi, le taux d’emploi des jeunes un an après l’obtention de leur diplôme continue de rester assez faible. Comme l’an passé, il atteint 63 %. Un niveau en recul de 7 points par rapport à la génération des diplômés de 2011 et même de 9 points si l’on compare à 2010. "La situation des jeunes diplômés est stable mais elle n’en demeure pas moins préoccupante", indique Jean-Marie Marx, le directeur général de l’Apec. Et de rappeler qu’en 2013, les recrutements de jeunes diplômés au statut de cadre ont diminué de 4 %, soit 37.100 postes offerts.

Jeunes ingénieurs et managers s'en sortent

La situation est encore plus inquiétante si l’on regarde la situation selon le diplôme. Comme par le passé, ce sont les jeunes ingénieurs et managers qui tirent le mieux leur épingle du jeu : avec un taux d’emploi de 69 %, ils devancent de 11 points les titulaires d’un master universitaire. C’est le reflet, bien sûr, de formations "professionnalisantes" comme le commerce, l’informatique ou les sciences de l’ingénieur qui offrent davantage de débouchés. A l’opposé, certains masters universitaires continuent d’afficher des taux d’emploi extrêmement préoccupant (voir tableau page 10). C’est le cas des diplômés en sociologie et philosophie avec 62% de jeunes en recherche d’emploi un an après leur sortie de l’université, 63% pour ceux des facultés de biologie, alors que 59% des diplômés de langues étrangères appliquées (LEA) sont sans travail. Même des secteurs qui semblaient prometteurs, comme l’environnement et l’écologie, présentent un niveau d’insertion très bas : moins d’un étudiant sur deux de cette filière a trouvé un emploi au bout d’un an.

 

Dans les écoles de commerce, au contraire, les efforts réalisés ces dernières années pour aider les étudiants à construire leur parcours au gré de leurs compétences portent leur fruit. "Nous faisons un très gros travail d’accompagnement avec l’appui de coachs en ressources humaines, explique par exemple, Isabelle Assassi, directrice du programme Grande école à Toulouse Business School. Cela passe par une batterie de tests la première année pour aider l’étudiant à mieux se connaître puis à se projeter dans un métier". Dès cette année, l’école va instaurer un journal d’apprentissage pour chaque élève.

Les ingénieurs sont les mieux payés

Cette adéquation entre la formation et le marché du travail se reflète aussi dans les salaires. La palme revenant aux diplômés des écoles d’ingénieurs avec une rémunération annuelle brut de 32.400 euros en moyenne, contre 31.500 euros pour ceux des business schools et … 23.800 euros aux titulaires de masters universitaires. Pour expliquer ce gap, le démarrage tardif de la recherche d’emploi est pénalisant dans un contexte peu favorable aux débutants. "Pour décrocher leur premier emploi, les jeunes diplômés doivent plus que jamais adopter une démarche professionnelle, recommande Jean-Marie Marx. Débuter leurs recherches avant l’obtention de leur diplôme, identifier leur marché potentiel, cibler leurs candidatures et diffuser des CV adaptés et valorisant de leurs premières expériences". Cela aussi doit s’apprendre sur les bancs de la faculté.

[Enquête de l'Apec réalisée par téléphone du 1er au 30 avril auprès de 4.578 jeunes, représentatifs des diplômés de niveau Bac+5 et plus sortis de l'enseignement supérieur en 2013].

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