Hong Kong, Ferguson, Bangkok... Ces gestes qui entrent dans l'Histoire

Hong Kong, Ferguson, Thaïlande... Les gestes protestataires mondiaux

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Par RTBF

Chacun de ces gestes est un symbole de défiance envers l’autorité et une manière de marquer son unité avec le reste des manifestants. À Hong Kong, le but est simple : montrer son désaccord. "Nous croisons nos bras, car nous voulons exprimer notre mécontentement envers le gouvernement, nous voulons que cela reflète notre méfiance envers le gouvernement central chinois et nous opposer à la décision du 31 août du Congrès national (laquelle n'autorise que les candidats approuvé par Pékin à se présenter aux élections à Hong Kong, ndlr)", explique Joshua Wong, leader étudiant.

À Ferguson, après la mort de Michael Brown, les Américains descendus dans les rues levaient les mains au-dessus de leur tête en criant le fameux "Hands up, don't shoot" ("mains en l'air, ne tirez pas"), qu'aurait dit le jeune Noir avant d'être descendu par le policier. Le geste des Hongkongais n'en est pas tellement éloigné, même s'il y a débat quant à savoir s'il s'agit d'un hasard ou d'une forme de mimétisme.

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Hunger Games, "V" et Rabia

En Thaïlande, les protestataires avaient eux eu recours à un salut avec trois doigts pour défier le gouvernement de Yingluck Shinawatra. Ce geste a été repris à la très populaire saga, littéraire puis cinématographique, "Hunger Games".

Lors du Printemps arabe, beaucoup de manifestants utilisaient le traditionnel signe de paix, utilisé originellement à la fin de la Seconde guerre mondiale pour marquer le "V" de victoire, puis par les activistes pour la paix.

Plus tard, en Égypte, certains ont commencé à faire un signe à quatre doigts avec le pouce rabattu contre la paume, appelé le signe Rabia, pour protester contre l'éviction du Président Mohammed Morsi par Abdel Fattah al-Sissi. Ce signe fait référence à la place Rabia-El-Adaouïa où les forces de sécurité égyptienne ont attaqué les manifestants, en tuant 638 personnes et en blessant près de 4000, le 14 août 2013, soit le plus important massacre de l'histoire moderne de l'Égypte selon Human Rights Watch. Rabia signifie "quatrième" en arabe, d'où les quatre doigts.

Même le mouvement Occupy Wall Street, lancé en septembre 2011 pour dénoncer pacifiquement les abus du capitalisme financier, a fait appel à différents signes et gestes pour faciliter les prises de décision collective.

T.M. avec Washington Post

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