Montebourg veut monter sa boîte
Viré du gouvernement fin août, l’ex-ministre Arnaud Montebourg fait sa rentrée politique ce week-end.

Il est heureux, "en accord avec ses convictions". Il se déplace en métro, provoque des discussions politiques dans les stations, accumule les "bravo" et ne fait que se réjouir d'avoir quitté le gouvernement . Arnaud Montebourg a eu plusieurs vies. La première d'avocat, la suivante d'élu, il entame sa troisième vie, celle d'entrepreneur. Pas un arrêt de la politique, mais une autre manière d'en faire pour celui qui n'est pas fonctionnaire, n'a jamais été un "rentier de la politique", comme il le dit.
L'ex-ministre va donc créer une entreprise avec des associés. Très attentif aux éventuels conflits d'intérêts, il n'a pas souhaité reprendre une boîte. Il ne veut rien demander à l'État, ni à personne d'ailleurs. "J'admire les entrepreneurs, j'ai travaillé à leurs côtés, j'ai partagé leurs espoirs et leurs peines, c'est une vie de liberté, de risque et d'audace", confie-t-il. Il le théorise, mais c'est autant un choix de vie.
"Divorce à l'amiable"
Dans deux mois, il n'a plus de revenus. Montebourg cherche donc du travail. Il a deux enfants à élever, une pension alimentaire à payer, des traites à honorer. Mais plutôt que de pointer à Pôle emploi, il a décidé de créer son emploi. "Pour moi, la politique n'est pas un métier, c'est une mission. Je quitte la politique professionnelle, je reste un citoyen engagé", explique-t-il. "Je continuerai à m'exprimer pour dire ce que je crois juste et nécessaire pour le pays", a-t-il dit, samedi, à la presse, en arrivant au rassemblement organisé par son ami, le député Patrice Prat.
Sa conviction profonde est que la parole politique est devenue inaudible, à force d'être confisquée par les professionnels de la politique. Montebourg estime que le système est bloqué par cette "bourgeoisie d'État", comme il l'appelle. Montebourg veut "repartir des problèmes de la société". "La politique appartient à tous les citoyens. Nous devons réinventer la gauche", a-t-il revendiqué, samedi. Il prononcera dimanche midi un discours, revenant sur les causes de son départ du gouvernement, expliquant les raisons de cette "rupture politique", de ce "divorce à l'amiable", en tirer les conséquences en France et en Europe. "Je me dois d'éclairer ce choix", souligne-t-il. L'ex-ministre en profitera aussi pour dire qu'"une alternative existe". Voilà pour le Montebourg cuvée 2014.
"2017, on n'en est pas là, pas du tout"
"2017, on n'en est pas là, pas du tout", confie-t-il à ceux qui s'enquièrent de ses intentions. "Nous reparlerons des primaires en 2016 et d'ici là, je serai un aimable contributeur", analysait-il, samedi. Montebourg a arrêté ses plaidoiries il y a dix-sept ans. Mais il a gardé des réflexes rhétoriques, comme celui de parsemer sa parole de citations latines. Ces derniers temps, à ceux qui l'interrogent sur sa nouvelle vie, il s'enflamme : "Ad augusta per angusta" ("Vers de grands résultats par des voies étroites"). Tout un programme.
Source: JDD papier

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