Les pirates informatiques qui ont attaqué la banque américaine JPMorgan Chase ont essayé de s'en prendre à une dizaine d'autres établissements financiers, rapporte mercredi 8 octobre The New York Times. Selon des sources proches des structures concernées et de l'enquête en cours, les hackeurs n'ont cependant pas pu pénétrer dans les systèmes de ces autres entreprises et n'ont donc pas pu s'emparer d'informations ou de données personnelles de leurs clients.
JPMorgan avait révélé la semaine dernière que 76 millions de ménages et 7 millions de petites et moyennes entreprises avaient été touchés par une cyberattaque lancée durant l'été. Les pirates n'ont eu accès qu'à des listes de clients, comprenant les noms, adresses, numéros de téléphone et messagerie Internet. La banque a toutefois affirmé que les numéros de comptes, mots de passe, identifiants des utilisateurs, dates de naissance ou numéros de Sécurité sociale n'avaient pas pu être dérobés.
Le quotidien américain, dans une édition précédente, révélait cependant que les pirates avaient mis la main sur un fichier extrêmement sensible, contenant la liste de toutes les applications et programmes installés sur les ordinateurs de la banque. En théorie, ce type d'information pourrait permettre aux attaquants de cibler des logiciels vulnérables et constituer un véritable catalogue en vue de futures attaques.
LA RUSSIE IMPLIQUÉE ?
Les différents établissements ont été contactés par la police fédérale (FBI), qui mène une enquête en collaboration avec les services secrets. Les enquêteurs n'ont toujours pas de réponses claires, ni sur l'origine ni sur l'identité des hackeurs. La sophistication de l'opération laisse penser qu'elle était soutenue par un gouvernement, affirme la presse américaine.
Cette cyberattaque inquiète particulièrement la Maison Blanche. Elle a été évoquée à différentes reprises par Barack Obama et ses conseillers, souligne le New York Times. Le président américain s'interroge notamment sur une éventuelle implication de la Russie, alors que Moscou est actuellement visé par des sanctions économiques des pays occidentaux en raison de la crise en Ukraine. Pour l'heure, aucun élément tangible ne permet d'étayer cette thèse.
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